Ni blanc, ni noir
cela fait des années que je t'explique que tu n'es pas la reine chez nous, que tes caprices de diva me saoulent. Non, mais tu t'es vue là, avec tes cheveux en bataille, on dirait un balai brosse. S'il n'y avait que ça, ce ne serait pas trop grave mais tu ne fais rien, ta chambre est un dépotoir où je ne peux plus entrer. J'espère que tu ne comptes pas sur moi pour ranger car ce serait un mauvais calcul. En plus de tout ça, tu écoutes la musique à des décibels cruels pour mes oreilles. Je déteste ta musique de dingue.
Tu as dix sept ans et tu te prends pour plus instruite que moi alors que tu ne sais pas qui est Napoléon, je n'ose pas penser que tu ignores Vercingétorix . A te regarder, je vois que c'est le cas. Oui, bien sur, tu es calée sur les maths et la géométrie mais je sais caler une table bancale, alors on est une à une, match nul, la balle au milieu.
C'est fou ce que les jeunes se croient au dessus de tous. Ils sont pétris de certitudes mais sache que celles-ci se cassent la figure lorsque l'on arrive à mon âge. Tu apprendras à tes dépens que rien n'est tout blanc ni tout noir. Comment le dire pour la dernière fois que le monde est gris et tant pis si je suis aigrie