- Je te préviens c'est la dernière fois que tu m'amènes voir des courses.
- Mais pourquoi ? Regardes, ils sont supers .
- Supers ? Tu te moques de moi là ? Je n'ai aperçu qu'un maillot, le dernier. Les autres ont filé tellement vite que j'ai eu l'impression d'apercevoir une mouche voler à la vitesse de l'éclair . Je ne voudrais pas dire mais attendre pendant trois heures sous la flotte pour qu'un maillot, c'est vraiment lamentable .
- Voyons Pupuce, il y a eu la caravane avec ses jolies couleurs, ne me dis pas que tu n'as pas aimé.
- On peut en parler, toutes leurs pubs, leurs ballons qu'ils lancent aux mômes sur le bord de la route avec la flotte, cela devient une bouillie informe. Moi Monsieur, je suis écologiste.
- Ah oui ? Et tous tes sacs plastiques que tu achètes à la grande surface parce-que tu n'as pas pris assez de paniers, c'est écologique peut-être ?
- Cela ne compte pas et puis ils servent pour autre chose après.
- Désolé, je ne m'en suis pas aperçu mais bon puisque tu le dis …
- C'est ça , dis que je mens.
- Je ne mets pas ta parole en doute Pupuce, je suis trop heureux pour cela.
- C'est sûr que voir qu'un maillot t'a ravi.
- Pff ! Tu n'as jamais compris ma passion pour le vélo et au tour de France.
- Je m'y mettrai peut-être si toi, tu comprends ma passion pour les mots fléchés.
- Tu peux attendre longtemps.
- Alors fous moi la paix avec tes vélos et moi je te laisserai tranquille avec mes mots.
- Tu m'énerves là alors partons sinon je ne sais pas ce qu'il adviendra de toi si je me mets en colère.
- Tu ne sais que prévenir, le reste ne vient jamais.
- Encore heureux pour toi et ne discute plus, on se tire.
Monsieur a fait la tête tout le long du retour pendant que Pupuce faisait ses mots mêlés tranquillement et cela fait plus de trente ans que la scène se répète.