Mémorial de la paix
Le Mémorial de Caen est un musée situé à Caen consacré à l’histoire du XXe siècle dont la thématique tout entière est tournée vers la paix.
Le Mémorial de Caen a reçu le label « musée de France »2 et fait partie de l’International Network of Museums for Peace3.
En 2002, le musée s’est agrandi avec l’ouverture d’une nouvelle aile principalement consacrée aux cultures de paix et à la Guerre froide. Les deux parcours muséographiques réunis permettent de couvrir les années 1919 à 1989, du Traité de Versailles à la chute du mur de Berlin.
En 2009 et 2010, Le Mémorial de Caen a encore rénové ses parcours et ouvert quatre nouveaux espaces de visite : « Guerre mondiale, Guerre totale » et « Le Débarquement et la Bataille de Normandie » dans la partie consacrée à la Seconde Guerre mondiale, « Berlin au cœur de la Guerre froide » dans la partie consacrée à la Guerre froide.
Article Wikipédia
Historique
L'idée d'un mémorial pour la paix est venue du maire de Caen, Jean-Marie Girault en 1969 Le 10 septembre 1986, les 13 premières pierres du bâtiment sont posées à l’emplacement du poste de commandement du général Richter, commandant la 716e division d’infanterie allemande pendant le Débarquement et la Bataille de Normandie. Le bâtiment est inauguré le 6 juin 1988 par le président de la République française François Mitterrand en présence des chefs d'État ou de gouvernement de onze autre pays impliqués dans la Bataille de Normandie.
Le bâtiment
Ce « musée pour la Paix », conçu par l'architecte Jacques Millet aidé du muséographe Yves Devraine, réunit un certain nombre d'objets de la vie quotidienne sous l'Occupation par l’Allemagne nazie, des plans et des maquettes des engins de guerre notamment un Hawker Typhoon au plafond de l'entrée. Les différentes étapes du conflit, et particulièrement la bataille de Normandie puis l'avancée des forces alliées en France, y sont présentées de même que l'histoire de la Shoah.
Le parvis d'accès au musée est bordé d'un côté par douze mâts portant les drapeaux des douze pays impliqués dans la Bataille de Normandie, et de l'autre côté par une vitrine exposant les douze « premières pierres » de l'édifice, extraites de leur sol par chacune des douze nations concernées, et ornées d'une inscription lapidaire dans chacune de leurs langues. La pierre norvégienne se distingue des autres en ce qu'elle n'a pas été taillée et fut offerte encore recouverte de mousse, en symbole de respect absolu de la vie.
Quelques points marquants:
- En dessous du bâtiment, dans un ancien blockhaus, se trouve la galerie des prix Nobel de la paix, inaugurée en 1991.
- Dans la Vallée du Mémorial (anciennes carrières), deux jardins furent édifiés en mémoire de deux des forces alliées qui ont combattu pour la Libération : le jardin canadien et le jardin américain. Le 5 juin 2005, un troisième jardin est inauguré : le jardin britannique.
- Sur l’entrée principale de l'édifice, on peut lire cette phrase : « La douleur m’a brisée, la fraternité m’a relevée, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté » (texte de Paul Dorey, poète de Caen : il s'exprime au nom de la Normandie).
- Une maquette taille réelle d'un Hawker Typhoon, chasseur-bombardier britannique produit dès 1941 aux couleurs de la RAF, est suspendue dans le hall principal.
Depuis plus de 20 ans, le Mémorial de Caen cherche à démontrer comment la compréhension du monde impose une connaissance de son histoire.
Les espaces d'exposition
Le Mémorial plonge au coeur de la tragédie du XXe siècle, de 1918 à nos jours à travers quatre espaces :
la Seconde Guerre mondiale
le Débarquement et la Bataille de Normandie
la Guerre froide
le Bunker souterrain du général Richter
Il organise également de nombreux événements dont le Concours international de plaidoiries, les Mémoriales et les Rencontres du dessin de presse
voir le site ici
A l'occasion du 70e anniversaire du Débarquement, le Mémorial de Caen avait commandé deux tableaux de 12 mètres de haut et de 33 mètres de large autour du Débarquement, une fresque monumentale dépeignant à la fois l'horreur de la guerre et la joie de la libération. Le public du musée pour la paix avait pu la contempler jusqu'en septembre dernier. L'oeuvre s'apprête maintenant à vivre une seconde vie.
L'entreprise R'Bag, spécialisée dans la fabrication de bagagerie à base de toile de bateaux, en a récupéré une partie. Et a confié aux doigts de fée de l'association d'insertion la fabrication d'une cinquantaine de pièces à partir de ce matériau hors du commun. "C'est vraiment l'idée du recyclage, de donner une seconde vie à des produits qui étaient destinés aux déchèteries", explique Cyril Barranco, co-fondateur de R'Bag, "Il s'agit aussi de tracer un peu leur histoire. On a gardé les principe que l'on a sur nos sacs en voile de bateaux où on connaît l'origine du matériau qu'on va utiliser ce qui donne une valeur supplémentaire au sac".