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Qui commet

Publié le par Aimela

 

Pour mon petit atelier d'écriture j'avais cette consigne
D ‘après le texte de Orelsan  « pas de haine », construire un slam en commençant par ;
J’ai pas de haine
juste de la peine
Jouer sur les sons ; oi, eur, en, é ou er ou ée
2 Continuer sur les sons ant, ent, ie, is, ère, il, age, eu, yeux...
Pas facile du tout  cette consigne alors j'ai fait ce que j'ai pu  mais c'est sûr que je ne serai pas la poète de l'année 

 

Qui commet

 

J'ai pas de haine

Juste de la peine

Je ne connais pas la haine, ce n'est pas dans mon caractère

Ressentir ce sentiment pour qui ? Pourquoi ?

Les gens qui m'ont fait du mal, m' indifférent

A aucun moment , pour ces gens j'ai de la peine

Sur leurs malheurs passés ou présents, je m'assoies

 

Qui commet des vilenies

Un jour doit être puni

Pour certains par le karma et pour d'autres, la loi

Je n'ai aucune compassion pour les violeurs

Ces criminels me font frémir et hurler d'horreur

Je ne pleure jamais pour une saloperie de mafieux

Cela me ferait trop mal à mon âme et surtout à mes yeux

Pas une larme brûlante jetée aux pédophiles

Je ne jouerai pas l’hypocrite avec celles du crocodile.

 

Comme de coutume, je joue franc jeu

Que c'est tout de go que je crie

Du haut de ma petite vie :

Mes peines, mes tristesses vont aux innocents

Que ceux ci soient verts* noirs, jaunes ou blancs

 

*Vert pour les martiens ,s'ils existent , je ne voudrais pas qu'ils me cataloguent de raciste que je ne suis pas
 

 

 

 

Publié dans poésies et slams

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La dèche

Publié le par Aimela

Marie Bashkirtseff

 

Pour miletune

 

La dèche

 

Des gamins pauvres des rues, tous plus pauvres les uns que les autres, se sont retrouvés dans un terrain vague.

Il y a là Augustin, le plus grand avec sa sacoche, Georges, Auguste qui ne s'en laisse pas compter, Victor, Grégoire toujours admiratif et petit Jean, les mains croisés dans le dos, qui écoute religieusement la parole des grands.

 

Augustin a sorti de sa sacoche un bout de bois et un papier.

 

J'ai tout préparé, il faut que l'on s'organise afin de pouvoir manger tous les jours car là, c'est la dèche. Il n'y a du boulot nulle part, quant à mendier, cela ne nourrit qu'un seul d'entre nous et encore.

 

Que proposes-tu ? demande Auguste méfiant.

 

On peut se répartir dans la ville et proposer aux bourgeois notre aide pour quelques sous.

 

Tu sais bien qu'ils ne donneront rien, moi je n'ai eu qu'un quignon de pain jeté à la poubelle, répond Georges.

 

Mais ça c'est parce que nous sommes toujours ensemble, cela fait peur. Non, il nous faut être seul chacun de notre côté et tout ramener le soir.

 

Chouette idée ! s'exclame Grégoire.

 

Je ne suis pas d'accord, répond Auguste. Qui sait si l'un d'entre nous ne gardera pas les sous pour lui ?

 

Tu as mieux ? demande Augustin.

 

Non, mais il y a peut-être d'autres solutions comme être deux par deux, ainsi si l'un garde, l'autre peut cracher le morceau.

 

Quel morceau si on n'a rien ? questionne petit Jean, et puis moi, je suis petit, je ne peux pas aider.

 

Non, toi tu continueras la manche mais près de la grosse église, les autres ne valent rien. Il y a toujours de belles dames qui sortent de là, elles te donneront bien quelque chose.

 

Tout le monde est d'accord même Auguste pour petit Jean. Il faut dire que celui-ci est son frère alors, si petit Jean a quelques pièces, il en profitera.

 

Bon, c'est réglé pour petit Jean mais pour le reste, il faudra prendre une décision.

 

C'est toi qui es le plus grand tu sais mieux que nous, tu pourrais être notre chef, dit Grégoire.

 

Ah non alors, s'insurge Auguste, je ne veux pas de chef, les chefs commandent et nous on obéit, c'est çà ? Je refuse, faites ce que vous voulez moi je m'en vais. S'adressant à petit Jean, viens, on se tire, on y arrivera bien tout seuls.

 

J'veux pas, hurle petit Jean, je veux voir les belles dames.

 

Non, j'te dis ! Viens, ils vont nous la faire à l'envers ceux-là, en montrant le reste du groupe.

 

Et Auguste attrape petit Jean en pleurs par le bras et le tire en dehors de la réunion.

 

 

 

 

Publié dans prose mes textes

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