Le brouillon

Josette avait, pour son petit atelier de quartier, un meurtre original à écrire. La victime, elle l'avait, sa belle mère. Elle n'a rien contre les belles mères. Elle en a deux et s'entend très bien avec l'une d'elle. La mère de son mari, c'est une autre histoire. Toujours à foutre son merdier dans le ménage. Josette en a marre. Si la victime était trouvée, il lui fallait l'arme et là c'était plus compliqué. Josette a pensé à un lapin congelé mais, déjà pris, dans une ancienne proposition. Un repas composé de champignons? Non, la belle mère détestait les champignons, à juste titre d'ailleurs. Une idée lui vint subitement... jeter sa chaussure dans la vitre de la porte d'entrée. Il y aurait bien un long morceau qui se logerait « malencontreusement » dans la carotide . Josette aime le rouge, le sang frais est bien... rouge . Le problème? Josette ne sait pas viser et ce n'est pas certain que la belle mère soit devant. Un lancer de fourchettes, couteaux et casseroles alors? Il y aura bien un qui attendra la cible mais la tuera t-elle? C'est moins sûr. Décidément josette sèche et décide de se coucher, elle verra cela le lendemain.
Le lendemain, Josette fut réveillée par des coups frappés, ainsi que par la sonnette stridente de la porte d'entrée. Elle enfila sa robe de chambre et ouvrit la porte. Deux policiers se présentèrent
<< Nous sommes de la police, madame
Josette – oui et alors, pourquoi vous me réveillez?
Un policier – Nous avons des questions à vous poser concernant votre belle mère
Josette – Qu'est ce qu'elle a encore fait celle là?
Le policier – Rien, elle est décédée, on l'a découvert ce matin
Josette – Décédée? Vous rigolez là, les mecs? Elle est increvable
Le policier – la preuve que non, de plus, nous avons trouvé dans ses mains, cette feuille provenant de vous.
Josette – Mais... mais c'est le brouillon de mon texte pour une proposition d'écriture.