Giverny

Je ne sais pas si les maisons ont une âme. Si il y en avait une qui pourrait, je pense que Giverny en fait partie
Je ne connaissais pas Giverny avant de me rendre sur place. Giverny, la maison de Claude Monet, le peintre impressionniste, auteur entre autres des nymphéas.
Le soleil était au rendez vous ce jour là lorsque nous sommes entrés dans le parc... un enchantement pour les yeux. Des milliers de couleurs. Des rouges, des bleus, des jaunes et du vert aussi. Moi qui déteste le vert j'aurais pu rebrousser mon chemin...Je ne l'ai pas fait. Ce parc et cette maison m'attiraient. Des fleurs, ce n'était qu'un tableau de fleurs, les unes plus belles que les autres. Aucune agression de parfums à l'horizon ,si on voulait sentir il nous fallait nous approcher au plus près de la rose ou de la pivoine. Ce n'était pas des parfums , genre encens dont je hais l'entêtement et le mal de crâne qui s'ensuit après. Une grande maison se dressât devant nous soudain, cachée derrière les arbres. Il y avait une file d'attente mais pas aussi longue que pour la grotte de Lourdes. Les pièces de petites tailles nous recevaient gentiment. Sur les murs des estampes chinoises. Monet adorait ces estampes. Je ne suis pas fan mais je les préfère aux enluminures des images du moyen-âge. Une seule pièce contient les tableaux de l'artiste, c'est dommage, j'aurais aimé qu'il y en ait plus. Subjuguée ... j'étais, pas seulement par les tableaux mais par les cuisines. La première , peinte entièrement en jaune, la table vide de tout cendrier et les chaises elles aussi. L'autre cuisine , avec ses casseroles et instruments en cuivre, son piano, grande cuisinière, chauffée au bois, brillait de tous ses feux sur une faïence bleue et blanche. Aucune musique ne nous dérangeait. La visite se passe dans le calme de la maison. Les touristes un silence respectueux. Tant pis pour le grégorien, ce n'est pas une église. Je n'ai pas vu de palette, de pinceaux ni même un seul plumier traîner dans la maison. Quelques photos sur les cheminées tout au plus.Je suis sortie enchantée et je me suis réfugiée au près de l'étang, là où le peintre a peint les nénuphars et où l'ombre des arbres m'ont empêcher de rougir.
5 juin 2005
Je voudrais remercier Michel de Caen qui m'a offert de magnifiques photos du jardin de Giverny ainsi que son aide pour les déposer sur mon blog .