Un réveil difficile
Je me suis réveillée dans mon sofa dimanche. Il était midi. Déjà midi?
Je ne vais pas pouvoir faire grand chose aujourd'hui, me suis-je dit.
La voix << Comme d'habitude rien, tu ne fais jamais rien.
Moi - Oh toi, la chieuse, parle moins fort, tu me sonnes dans les oreilles .
Tu me la scies grave. Je ne peux plus faire un pas sans que tu viennes
me piler les plates- bandes.
La voix - plates- bandes? N'importe quoi, tu ne possèdes pas de jardin.
Moi - Où je le mettrai ce jardin?
La voix - Je ne sais pas sur ton balcon peut-être?
Moi - Mon appartement n'a pas de balcon. Arrête de fumer la bibinne et
de boire le tarpé.
La voix - Parle pour toi. Tu ne sais même pas ce que tu as fait cette nuit
Moi - J'ai dormi, comme tout le monde.
La voix( ironique) - C'est bien plus grave que je ne le pensais.
Moi( surprise) - Qu'est qui est grave? Hier, j'étais seule, triste. Je me
suis couchée jusqu'à ce midi.
La voix - Oh que non! Tu t'es bien amusée, au contraire. Dis moi, cela ne
t'étonne pas de te réveiller dans un sofa, qui n'est pas chez toi?
Moi( de plus en plus surprise) - C'est vrai cela. Où suis- je?
La voix - Chez le mec qui t'a ramenée de la boîte de nuit. Tu étais beurrée,
défoncée dans tous les sens du terme. Ah! Tu étais belle. Dire que tes amis
pensent que tu as des amours softs. Laisse moi rire.
Moi - Tu dis n'importe quoi. J'ai quitté mes amis vers vingt heures heures et
je n'avais bu qu'un verre de champagne de la journée. Ce n'est pas cela
qui m'a saoulée. Après, j'ai pris le train pour Caen. A la gare, j'ai attendu
mon fils qui se débattait avec un monstre, tu sais, son jeu...sur internet.
La voix - Après? Qu'est ce qui s'est passé après?
Moi - bé, il est venu et je suis rentrée, c'est tout
La voix - Non, il n'est pas venu. Un homme s'est approché de toi. Comme
tu gelais sur place. Il t'a emmené dans un bar où tu as bien bu.
Moi - Je ne bois pas, tu le sais.
La voix - C'est vrai mais quand tu t'y mets, tu rattrapes les verres en retard
et après ,on ne peut plus t'arrêter.
Moi( revenant petit à petit à la réalité) Tu ne vas pas me dire que?
La voix - Que tu as couché avec? Oh que si! Une vraie chevauchée fantastique.
L'orgie dans tous ses états. Oooh! Cela faisait bien longtemps que je ne
me suis réveillée là dessus. Un vrai feu d'artifice. Ouah! Tu devrais
recommencer avant de partir.
Moi - Mais tu es vicieuse ma parole? Il n'en est pas question. Je file oui .
Où sont mes fringues?
La voix( déçue) - C'est vrai, Tu pars? Je sens que je vais encore être
un sacré bout de temps à la flotte et au coucher morose.
Moi - Pendant que je m'habille , tu files. Tu entends, tu files. Aie ma tête,
c'est un marteau piqueur , que j'ai là dedans.
La voix - Tu vois maintenant pourquoi, je suis sortie.>>
Année 2004-2005