Clic !
Par un bel après-midi d’été, les jeunes mariés et leur famille sortent de l’église. Ils se placent tous devant moi pour la photo. Au milieu du groupe, la mariée, blonde, tout de blanc vêtue, un bouquet à la main, semble bien fade au bras de son époux. Lui a du se tromper de cérémonie c’est pas possible. Quel idée de s’habiller d’un costume noir, c’est à un enterrement qu’il aurait du se rendre, pas à son mariage. Seul le petit bouquet à la boutonnière et son sourire radieux démontrent que je fais fausse route. Près du marié, sa mère, sapée d’un deux pièces sorti tout droit d’une vieille malle, tant c’est démodé et moche, tient son chapeau d’une main, de peur qu’il ne s’envole. Tout le monde a l’air d’être heureux même le petit garçon qui se démène avec sa braguette. Les hostilités sont pour plus tard, aujourd’hui, c’est la fête...
Au moment du fameux click, les pensées de quelques invités me parviennent d’un coup, sans que je ne les demande.
La belle-mère : La fête ? Tu parles d’une fête, elle va me coûter chère celle là. Si au moins mon fils avait choisi une jeune fille instruite et de bonne famille plutôt que cette fadasse avec un petit pois dans le ciboulot, j’aurais été heureuse mais non, il n’en fait qu’à sa tête. Souris Simone, souris, sinon ils vont penser que tu fais la tête. Allez courage, un petit sourire.
Le marié : Quel beau jour et comme je suis heureux ! J’ai réussi à me marier avec ma jolie et douce Marion malgré les discours de maman. Avec le temps,elles vont apprendre à mieux se connaître et deviendront amies toutes les deux.
La mariée : J’en ai eu du mal mais ça y’ est, j’ai réussi à l’avoir mon homme. Il m’a fallu jouer serré, sa mère me déteste et a tout fait pour nous séparer mais c’est moi qui ai gagné. Elle sourit là, mais vu sa tronche, je miserais pour un rictus. Il faut que je me méfie, elle a lancé les hostilités tout à l’heure, elle m’a envoyé quelques piques sur le choix de ma robe et le décor de la table. Elle a été raconté partout que c’est elle qui paie. Je me demande bien quoi ? Ce sont mes parents qui ont déboursé pour toute la cérémonie. Elle n’a rien voulu savoir, elle n’a invité personne a t’ elle dit ... Ouais tu parles ! Elle a amené son autre rejeton, sa femme et ses petits enfants. Qu’elle ne m’attaque pas de trop, sinon ça va voler, je ne me laisse pas faire.
Le petit garçon :Oh la la ! Le photographe prend la photo et ma braguette est ouverte, vite fermons sinon, ils vont voir mon zizi sur la photo. Je vais faire un joli sourire, ils ne verront rien .
Clic !
Philippe, un ami de mon petit atelier d'écriture m'a envoyé la photo (que cherchais en vain) support pour le texte , je l'en remercie