La boite à chaussures (l' oeil qui court)

Publié le par Aimela

Je vous ai présenté Déborah, mon amie surréaliste  de théâtre, Je vous ai conté  quelques unes de ses aventures, il y en a plein d'autres puisque je continue  de  peaufiner afin  la rendre plus vivante encore . Je n'ai pas parler de sa naissance  oubli peut-être  ou pas l'envie qui sait . ce n'est pas grave,l' Oeil qui court  L'a fait  et bien en plus. c'est ainsi qu'est  né un duo  entre nous. L'écriture  de l'un  aidera l'autre et  vice-versa  car  pour moi l'écriture est partage et je suis heureuse  que c'est de même pour d'autres  bloggueurs  

 

boîte à chaussures

la boîte  de Déborah    

La boite à chaussures (l' oeil qui court)

 

Déborah est née dans une boîte à chaussures.

Sa mère savait depuis 7 mois qu’elle s’annonçait. Son père depuis 5.

Sa mère était insouciante. Son père absent.

Quand Déborah s’annonça, sa mère prit le téléphone et regarda les pages jaunes.

 

- Sages-femmes … sages-femmes … Pétomane. Non. Ça sent mauvais. Plus loin. Acidulé. Non le petit va pas aimer. Je dois être distraite. Serpent à sonnette. Ça pourrait lui faire peur. Moogli l’aimait pas trop. Salopette. Commode pour les enfants. Voila Madame Salopette, Sage-femme !

Ça devrait aller ça.

- Allô ! Madame Salopette, je vais accoucher, d’ici une petite heure, je pense. Ça vous laisse le temps d’arriver ça. Vous habitez à 400m de chez moi et dix maisons.

 

Qui est cette parturiente dont elle n’a jamais entendu parler ? La sage-femme passe en revue la-liste-du- matériel-indispensable- à-un-accouchement–à-domicile. Elle demande :

- « Avez-vous acheté une boite de vingt compresses stériles, 50 cl de Métaline diluée à 15%, du savon liquide de marque Toudoux ou Feslis en flacon de 50cl, de l’alcool à 70° en quantité non définie, de la pommade pour fesses de bébé, je vous laisse choisir, elles sont touts bonnes, du coton hydrophile non prédécoupé, des couches pour femmes post accouchement, les Absorbin sont très bien, maintenant c’est vous qui voyez, des couches premier âge, une alèse plastique, plus vingt alèses jetables, deux paires de draps taille lit adultes, une pour l’accouchement, une pour après, un jeu de pyjamas de bébé. Six, c’est un minimum. Préparez un pyjama propre pour l’après pour vous, et deux bassines avec gants de toilette. Et sac poubelle neuf.

 

« J’ai vu assez de vaches vêler ma bonne dame. Ça fait pas tant de manières ! » dit la mère de Déborah.

 

La sage-femme ramasse dans un grand cabas compresses, Métaline presque périmée mais ça ira encore, éosine, alcool à 90°, je préfère à 70°, mais j’en ai plus et coton hydrophile non prédécoupé rose. Pensez-donc, du coton hydrophile de couleur, comme si on avait besoin de ça !

Elle fixe solidement le cabas à l’aide de tendeurs, enfourche son vélo, s’arrête à la pharmacie.

« Madame Michu, laissez-moi passer, ma brave. Un accouchement, Urgent ! Monsieur Déplantes, vingt alèses jetables, les plus solides, qu’est-ce vous avez ce

jour ? Celles-ci seront très bien.

- C’est vous qui achetez les alèses, Madame Salopette?

- M’en parlez pas ! Cette jeunesse ! Ça veut accoucher comme les vaches !

 

Arrivée 15, rue de la lune ébouriffée, Madame Salopette agite la cloche qui se balança vigoureusement, malmena la poignée de porte, cogna de son poing volontaire, tenta d’apercevoir l’intérieur de la maison par le carreau obstrué par un épais rideau de coton. La porte fut brutalement tirée.

« Ça va, ça va, ça vient. Je sais pas ce qu’il a eu le p’tit. Comme si il vous avait entendu. Dès que vous avez frappé, il s’est agité. Il a déclenché une salve de contractions dignes du feu d’artifice du 14 juillet. Y vous fait la fête, hein ! Le col a pris un sacré coup. Tout le travail est presque fait. Si je gambade encore, y va atterrir sur le plancher. J’ai presque senti le pied entre mes cuisses. Alors j’ui ai dit : Tu vas pas commencer à faire la vie avant d’avoir été pondu, non. Tu vas te mettre en danger, là. Attends madame Salopette. Elle est à la porte. C’est elle qu’a sonné. Elle vient t’accueillir dignement. Alors t’es poli. Tu rentres à la maison pour l’instant.

Et puis je lui a expliqué qu’il se présentait du mauvais côté. Comme ça ça va pas bien allé que je lui a dit. Tu te retournes tête en bas. Et tu fais pas le malin. C’est pas le moment. Alors je lui ai montré avec mes mains sur mon ventre comment faire demi-tour. J’étais un peu occupée là , vous voyez. C’est pour ça que je vous ai fais attendre. Toutes mes excuses. C’était pas mauvaises pensées.

- Tenez le voila ! Je sens la tête qui sort ! La boite de chaussures est là ! 

 

L'oeil qui court

Publié dans Auteurs-amis

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S
<br /> Tout est bien qui fini bien! Si toutes les nouvelles mamans était aussi détendu.Bravo.<br />
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A
<br /> <br /> A mon premier j'étais très détendue mais cela  s'est conpliqué pour les autres  Merci Solange et amitié<br /> <br /> <br /> Excuse pour le retard  à répondre mais j'étais en panne de réseau internet, cela vient juste d'être réparé et je m'empresse à rattraper le retard accumulé.<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> tout est bien j'ai bien aimé merci a l'auteur<br /> <br /> <br /> amitiés martine<br />
Répondre
A
<br /> <br /> Moi aussi j'ai bien aimé . Merci Jacques , je passerai sur ton blog lorsque j'en aurai fini avec tous mes mails en retard  du à ma panne de réseau. Amitié<br /> <br /> <br /> <br />