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prose mes textes

Une journée à la campagne

Publié le par Aimela

Château de Cerisy Belle Etoile
Une journée à la campagne


Nous avons, mes collègues et moi, préparé une journée à la campagne. Pour être plus clair, ce sont eux qui ont décidé, moi j'ai suivi car il y avait un château  du douzième siècle à visiter.

Ce jour là, branle bas  de combat, nous étions prêts à partir à six heures. Tous? Non, il manquait Bernard et Virginie arrivés une heure en retard  et en râlant,  comme d'habitude. Nous avons pris les voitures. J'avais la chance de ne pas avoir d'enfants à transporter, seulement le copain,  la nourriture et le matériel de barbecue, largement suffisant à mon avis. 

Je ne parlerai pas de la route. Christelle ne la connaissant pas, avait pris une carte routière  et se fiant à son sens de l'orientation, nous a perdu je ne sais où. Je ne sais par quel miracle nous nous sommes tous retrouvés au fond d'un champ. Il n'y avait pas de table ni de sièges comme prévu. Les gamins, énervés par six heure de route,  piaillaient la faim. Je ne parlerai pas non plus des mecs. Ils n'ont pas réussi à monter le barbecue neuf et nous avons mangé que les salades et les fruits . Malgré les bestioles aux alentours et le manque de viande, l'humeur était encore joyeuse . Nous allions voir le « paradis ».
Après notre maigre repas, nous avons tout remballé et avons passé encore deux heures à rouler pour finir sains et saufs, enfin, plus saufs que sains , fatigués et énervés à destination finale.


Moi( à Christelle) – C'est ça ton paradis?  Une colline, avec des champs, des haies, une minuscule rivière sans poissons.


Christelle – C'est beau, non?


Moi( ironique) – Ah oui! Et ton fabuleux  château? Un tas de ruine,  visitable, seulement, dans tes rêves. Tu t'es bien moquée de moi.


Christelle – D'accord, je me suis trompée de château mais le reste est magnifique n'est-ce pas ?


Moi – Si tu vois de la beauté, toi, tant mieux . Moi, je vois que désolation, un bled au fin  fond de la brousse . Pour rien au monde je reste ici. Salut.


Christelle – Attends ce soir et profite du bon air.


Moi – Tu peux sentir la bouse de vache tant que tu veux et batifoler dedans. Moi, je repars illico presto.


Christelle – t'étais pourtant contente d'être venue ?


Moi – Tu veux rire, je déteste la campagne, seule la visite d'un  château m'a décidé  et sans lui , plus aucune raison de rester. Je dégage.


Je suis montée en voiture, laissant sur place tout le monde . Je suis revenue en ville avec le reste de la bouffe. J'allais pas tout perdre dans cette histoire. J'avais de la viande dans les bacs que j'ai grillé à la poêle. Tant pis pour le barbecue.


Je n'ai plus jamais revu les collègues depuis. Mon copain? Je l'ai viré le soir même et jeté ses affaire par la fenêtre. Il a eu de la chance , je l'ai pas tué
 

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fillette sur la plage

Publié le par Aimela

Fillette sur la plage

La petite fille aux cheveux blonds et longs s'amuse à faire voguer son bateau pas plus grand qu'un pouce dans un ru, reste de la mer partie au loin, sur la plage désertée . La fillette semble calme, absorbée dans le soleil couchant, aucune peur ne la traverse. Elle voyage doucement vers l'océan." Pas trop loin" a dit son pépé .

<< Comment pourrais-je aller plus loin mon bateau est si petit ? C'est mon pépé qui l'a fait. Pour la coque, il a pris un bouchon, la voile est un bout de papier collé à une allumette . Il fait plein de trucs mon pépé, en plus il me raconte de belles histoires assis sur la plage. Quelque fois, il me gronde de sa grosse voix quand je fais une bêtise mais ce n'est pas grave . Ma mémé me fait des gâteaux au chocolat tout en essuyant mes yeux lorsque mon papa et ma maman se crient dessus et que cela me fait pleurer. J'aime pas rester toute seule dans ma chambre à me boucher les oreilles, je prends le téléphone, et j'appelle pépé et mémé qui viennent très vite me chercher . Je les aime bien tous les deux même la mer n'est pas assez grande pour le dire. J'espère qu'ils resteront toujours là ... >>

Le petit bateau file doucement sur l'eau emportant, la petite fille le regarde sans un geste pour l'arrêter, son esprit est ailleurs vers des étendues d'eau à ne plus finir. Comme elle aimerait être grande, partir loin, très loin mais elle ne veut pas abandonner ses grands parents . C'est sur, ils seraient tristes et elle aussi . Petit navire navigue tout seul , elle le rejoindra quand elle saura lire et écrire pour envoyer de jolies cartes postales à ceux qu'elle aime.

 

Publié dans prose mes textes

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