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prose mes textes

La dèche

Publié le par Aimela

Marie Bashkirtseff

 

Pour miletune

 

La dèche

 

Des gamins pauvres des rues, tous plus pauvres les uns que les autres, se sont retrouvés dans un terrain vague.

Il y a là Augustin, le plus grand avec sa sacoche, Georges, Auguste qui ne s'en laisse pas compter, Victor, Grégoire toujours admiratif et petit Jean, les mains croisés dans le dos, qui écoute religieusement la parole des grands.

 

Augustin a sorti de sa sacoche un bout de bois et un papier.

 

J'ai tout préparé, il faut que l'on s'organise afin de pouvoir manger tous les jours car là, c'est la dèche. Il n'y a du boulot nulle part, quant à mendier, cela ne nourrit qu'un seul d'entre nous et encore.

 

Que proposes-tu ? demande Auguste méfiant.

 

On peut se répartir dans la ville et proposer aux bourgeois notre aide pour quelques sous.

 

Tu sais bien qu'ils ne donneront rien, moi je n'ai eu qu'un quignon de pain jeté à la poubelle, répond Georges.

 

Mais ça c'est parce que nous sommes toujours ensemble, cela fait peur. Non, il nous faut être seul chacun de notre côté et tout ramener le soir.

 

Chouette idée ! s'exclame Grégoire.

 

Je ne suis pas d'accord, répond Auguste. Qui sait si l'un d'entre nous ne gardera pas les sous pour lui ?

 

Tu as mieux ? demande Augustin.

 

Non, mais il y a peut-être d'autres solutions comme être deux par deux, ainsi si l'un garde, l'autre peut cracher le morceau.

 

Quel morceau si on n'a rien ? questionne petit Jean, et puis moi, je suis petit, je ne peux pas aider.

 

Non, toi tu continueras la manche mais près de la grosse église, les autres ne valent rien. Il y a toujours de belles dames qui sortent de là, elles te donneront bien quelque chose.

 

Tout le monde est d'accord même Auguste pour petit Jean. Il faut dire que celui-ci est son frère alors, si petit Jean a quelques pièces, il en profitera.

 

Bon, c'est réglé pour petit Jean mais pour le reste, il faudra prendre une décision.

 

C'est toi qui es le plus grand tu sais mieux que nous, tu pourrais être notre chef, dit Grégoire.

 

Ah non alors, s'insurge Auguste, je ne veux pas de chef, les chefs commandent et nous on obéit, c'est çà ? Je refuse, faites ce que vous voulez moi je m'en vais. S'adressant à petit Jean, viens, on se tire, on y arrivera bien tout seuls.

 

J'veux pas, hurle petit Jean, je veux voir les belles dames.

 

Non, j'te dis ! Viens, ils vont nous la faire à l'envers ceux-là, en montrant le reste du groupe.

 

Et Auguste attrape petit Jean en pleurs par le bras et le tire en dehors de la réunion.

 

 

 

 

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Je suis moi

Publié le par Aimela

Je suis moi

LA MÉTAMORPHOSE

"On rêve plus ou moins de se métamorphoser en animal, objet ou monument"

 

Je suis moi

 

. Elle est bien gentille, Valérie, avec sa métamorphose. Je refuse de me transformer en humain. Les humains sont fous. Ils cassent tout, s’entre-tuent, polluent l’atmosphère avec leurs usines, leurs voitures. Je ne suis pas le toutou à sa mémère qui obéit au doigt et à l’œil. Je suis indépendante, il suffit qu’on me dise blanc pour que je pense noir. Curieuse de la vie, je vagabonde au gré de mes humeurs, de mes plaisirs, lançant au passage un coup de griffes aux emmerdes de chaque jour. Mes ronrons... Il faut les mériter. Joueuse, je m’extasie devant les touches de l’ordinateur que ma maîtresse malmène allègrement. Si je pouvais lécher ses textes, cela l’arrangerait peut-être. Fini l’ordinateur, j’ai faim, j’ai soif, miaou, alors ça vient ? Je suis pressée, des copains à voir...Enfin, je suis repue, mes copains virés, pour l’instant. Je croyais qu’ils voulaient me passer un fil à la patte. Heureusement, sur le retour, je rencontre un nouveau, très futé, qui me prévient. Ma maîtresse me ment pour me garder. Elle rêve...Cela me fatigue... A moi, les douceurs d’un lit douillet... Chut, je dors !

 

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C'est la tête

Publié le par Aimela

 

 

C'est la tête

 

C'est la tête de la dernière photo sur la première ligne qu'a fait Cécile lorsqu'elle a vu toutes ces images devant elle . Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle allait bien faire avec cela. Aucune ne lui convenait et puis à quoi cela pouvait servir vu qu'avec la muselière, on ne voyait plus les émotions sur le visage des personnes qu'elle rencontrait. Je vais essayer devant mon miroir se dit-elle, on verra bien ce que cela donnera .

 

Très drôle dit une voix au près d'elle

 

Qui parle ? Demande anxieuse Cécile

 

Tu ne me vois pas ?Je suis devant toi

Surprise, Cécile, met la main à sa bouche pour ne pas crier. C'est la première fois qu'elle voit un miroir parler .

 

Ce n'est pas la peine de me mépriser

 

Mais ce n'est pas le cas, je suis surprise c'est tout et il y a de quoi, tu ne trouves pas ?

 

Bof ! C'est tous les jours que je te crie de m'écouter mais toi, toute préoccupée à t'admirer, tu t'acharnes à ne pas m'écouter et pourtant...

 

Le miroir se tait

 

 

Et Pourtant ? Tu n'as pas fini ta phrase Demande Cécile

 

Non rien, il te suffit de te regarder pour comprendre à quel point tu es puéril et moche lorsque tu es en colère, que tu as peur,sans oublier quand tu fais des grimaces .

 

Ne me dis pas que c'est à ce point là ,

 

Je peux te sortir toutes les photos , elles sont dans mon disque dur en attendant une bonne occasion

 

Une bonne occasion de quoi ?

 

De les poster sur les réseaux sociaux .

 

Tu ne vas pas faire cela ?

 

Je ne vais pas me gêner si cela peut servir mes intérêts.

 

Quels intérêts ? Tu n'es qu'un miroir dit Cécile avec mépris

 

Ah oui ! C'est bon , je m'en vais de ce pas tout dévoiler

 

Non, Non ! Hurle Cécile

 

Trop tard

 

Et c'est comme cela que Cécile eut toutes les photos avec lesquelles elle devait écrire un texte sur les émotions.

 

 

 

 

 

 

 

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