La caméra obscura
Petite histoire de la chambre noire
On raconte que l'architecte Della Porta ( qui a achevé la coupole de la basilique Saint-Pierre de Rome en 1593) fit l'observation suivante. Il se reposait dans sa chambre à l'heure de la sieste; ayant fermé les volets, la pièce était quasi obscure. Brusquement, en regardant sur le mur opposé à la fenêtre, il crut rêver: il voyait la maison d'en face et les gens marchant dans la rue , bien que toiut était à l'envers ! Analysant cet étrange phénomène, Della Porta comprit que tout cela était du à la lumière passant par un tout petit trou dans les volets.
D'autres avaient déjà fait ces observations semblables, notamment Léonard de Vinci, à l'époque, on utilisait ce principe pour exécuter rapidement des dessins très fidèles à la réalité. Mais Della Porta comprit que l'on pouvait réaliser des « chambres noires » (camera obscura en italien) en réduction en utilisant une boîte opaque munie d'une petite ouverture ( le « sténopé » sténo signifie « serré » en grec) sur une de ses faces et d'une paroi translucide sur la face opposée. Pour obtenir des images plus lumineuses, il remplaça le petit trou par uneouverture plus grande munie d'une lentille.En 1540 , Jérome Cardan pu mettre cette invention au point et la rendre utilisable. Ainsi fut découvert l'ancêtre de la caméra et de l'appareil photographique.
Les photographies de Marja PirilÄ, malgré la richesse des effets obtenus, relèvent finalement d'une grande simplicité de moyens : Quels sont t-ils ?
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L'occultation de la pièce par un film plastique opaque, percé par un trou ( caméra obscure)
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- La prise de vue avec un simple appareil photo, objectif grand angulaire sur pellicule sensible de 400 asa
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Les sujets: les proches voisins, adolscents et adultes de familles ordinaires, photographiés dans leur environnement quotidien , prenant des poses naturelles.
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Le procédé: la surimprssion inversée sur ces intérieurs, de paysages, normalement vus par la fenêtre de la chambre, mais située lors de la prise de vue au dos du photographe
La magie du procédé, la durée des poses de modèles, parfois alanguis, la science des cadrages et de l'utilisation de la couleur... Tout cela crée un univers onirique très poétique, personnel et sensible