Petite histoire d'automne
Les jours raccourcissent mais le soleil chauffe et illumine la forêt. Les feuilles tombent et forment un tapis rouge et or. Un ru se dandine au pied des grands arbres qui en profitent pour admirer les bruns profond de leur troncs noueux. Le lieu est calme, serein même.
Soudain une fée apparaît et de sa baguette anime ce monde. Des lutins arrivés de nul part jouent tout heureux. Des rires, des chants secouent la torpeur ... Des lapins curieux sortent de leur terrier et font des cabrioles.
Le renard affamé les observe du coin de l’oeil. Une telle aubaine ne se renouvellera pas se dit-il, il les pourchassent mais la fée l’en empêche « Toi, le renard, tu te tiens tranquille, je t’ai apporté de quoi manger, alors laisse les lapins en paix, aujourd’hui c’est jour de fête » Le renard baisse la tête accablé et se réfugie dans sa tanière avec dans la tête, plein de ressentiments. Il se moque des cerfs que l’on entend au fond des bois. Ils font la cour à une biche effarouchée et c’est à qui prendra son coeur.
La fée réveille les oiseaux et les farfadets. Regardez les, tous sérieux, certains ramassent du bois mort tandis que d’autres cueillent des champignons dans leur paniers. Ils sont pressés, la journée ne dure que vingt-quatre heures. Ils ont en charge d’allumer un grand feu et de faire la soupe pour tous et durer jusqu’au printemps. La vie est simple et heureuse, trop justement et cela déplaît à la sorcière. Elle déteste les farfadets, les lutins et surtout la fée. De voir ce monde enchanté, la vrille de jalousie derrière sa fenêtre. Ce soir, elle sortira son balai et s’envolera à la recherche de plantes, de champignons pour en faire une mixture empoisonnée ...
A la lueur de la lune, satisfaite de sa cueillette, la sorcière rend visite sur le retour au renard encore vexé de ne pas avoir pu chasser.
Sorcière - Oh ! Le renard, j’ai appris que tu n’es pas content.
Renard - C’est peu de le dire, aucun lapin aujourd’hui et tout ça, à cause de la fée.
Sorcière - Je sais, je sais, c’est pourquoi, je suis là, tu pourras peut-être m’aider à me débarrasser de cette empêcheuse de tourner en rond.
Renard - Je veux bien mais je n’ai ni baguette, ni de pouvoirs magiques.
Sorcière - Moi j’ai, alors si tu veux bien, on monte un plan et on se débarrasse de tous ces idiots.
Renard - Ok ! je suis avec toi
Le renard s’installe avec sorcière sur le balai et rentrent préparer leur méchanceté.
Innocents de ce qui se prépare dans l'ombre, la fée, les animaux, les plantes, les lutins, farfadets s’organisent pour passer l’hiver ... Le vent s’est monté mais n’en ont cure, ils ont l’habitude de l’entendre souffler à cette période de l’année. Un vent long et plaintif qui arrache encore et encore les feuilles qui se meurent au sol...Tout finir avant le lever du jour se disent-ils simplement...
Rentrée chez elle avec Renard, la sorcière tout en préparant sa mixture donne ses instructions.
Sorcière - Voilà renard de ce que j’attends de toi, tu es rusé alors trouves moi une armée de chiens féroces mais fidèles.
Renard - Comment veux tu que je fasse ?
Sorcière - Comme tu veux, tu les paies, leur fais des cadeaux fiscaux ou tu les tortures mais je veux qu’ils soient à ma solde.
Renard - Mais il y en aura qui s’apercevront de quoi ce soit.
Sorcière - Impossible, j’ai muselé, les journaux, télévision et autres. Ils ne parleront que de moi, de moi et de moi
Renard - et moi ?
Sorcière ( un peu gênée) - euh ! Toi aussi de temps en temps...
Renard - Merci, c’ est bon pour les chiens mais que doivent-ils faire ?
Sorcière - Pendant que je m’occupe de la fée, toi et ton armée allez réquisitionner tous ces lutins, farfadets et les ramener à la frontière.
Renard - Et mes lapins ?
Sorcière - Tu bouches les terriers , on ne va pas payer pour des tire-au flan.Tu pourras à l’occasion vendre leur baraque et tirer de beaux revenus et ceux qui ne sont pas contents tu les croques.
Renard ( alléché) - Je sens que je vais m’amuser et me régaler... Il y d’autres animaux, les cerfs, les oiseaux ...
Sorcière - Oui je sais, pour les oiseaux, je ne sais pas encore de trop, ils bougent tout le temps mais pour les cerfs, on leur demandera de faire un test ADN pour le rapprochement de la famille...
Renard - Mais ce n’est pas constitutionnel à la république ça ...
Sorcière - Et alors ? C’est moi qui gouverne, je change les lois . Fais vite, on a que cinq heures devant nous.
Le renard parti à ses sombres travaux, la sorcière jeta un sort à la fée l’enfermant dans une bulle, la piqua de sa potion la tuant d’un coup.
Affolés les habitants de la forêt essayèrent de s’enfuir mais des meutes de chiens les rattrapèrent et leur infligèrent tout ce qui était dans le plan...
Voilà comment finit cette histoire... Sorcière de plus en plus puissante se prépare à attaquer une autre sorcière d’une autre forêt pour soi-disant un manque de démocratie, en fin de compte chacun sait que sa région possède des richesses. Renard se porte bien et obéit loyalement aux ordres, de toute façon, il ne peut pas faire autrement Sorcière a un moyen de chantage sur lui et s’en servirait à l’occasion. L’hiver sera rude , beaucoup mourront de froid et de misère. Vous allez dire que cette histoire n’est pas morale mais je n’ai pas dit que c’était un conte. En plus dans la vie, ce sont toujours les puissants qui gagnent tels qu’ils soient , les petits, les gentils se font toujours rouler dans la farine.