Là où accostent les bateaux
S'ennuyant chez elle, Marie profite du ciel bleu pour sortir sur le port. Les reflets de bateaux s'impriment sur l'eau laissant de jolis chatoiements... Marie, vêtue d'une jolie robe blanche en organdi et munie d'une ombrelle de même couleur, s'assoie sur le muret. Le regard porté au loin, Marie rêve de voyages sur un de ces navires … Elle part...Part … Un peintre, chargé de tout son attirail s'approche, voyant Marie et la trouvant très jolie s'arrête, installe son siège, son chevalet , pose une toile vierge dessus. Il sort ses pinceaux, ses tubes de toutes les couleurs et peint … toute à ses pensées, Marie ne l'a pas vu...
Un petit coup de pinceau ici, un autre là et puis encore... jusqu'à que la toile soit terminée, il appose sa signature en bas , à droite... Ceci fait, il s'approche de Marie...
<<Pardon de vous déranger mademoiselle mais vous étiez si belle que je n'ai pas pu m'empêcher de vous peindre .>>
Sous la voix du peintre, comme revenue d'un coup à la réalité, Marie sursaute se tourne vers lui et...
- Me peindre ? Mais quand ? Où ? Dit-elle le rouge aux joues qui lui va à ravir, le peintre en est saisi...
- Ici mais vous étiez dans vos pensées et vous ne m'avez pas remarqué.
- Oh ! Désolée .
- Vous n'avez pas à l'être , c'est moi, je n'aurai peut-être pas du mais c'est fait et j'aimerai que vous me dites ce que vous en pensez.
Avec plaisir lui répond-elle en descendant du muret et se dirigeant avec le peintre regarder l’œuvre...
Les yeux de Marie dévore la toile puis émue remercie le peintre de l'avoir peinte si jolie au près du port.
Permettez moi de vous l'offrir Mademoiselle.
Mon Dieu, c'est de trop, je peux vous payer
Surtout pas, c'est un cadeau , si vous vous sentez gênée, offrez moi un verre au coin là-bas...
C'est ainsi que Marie et le peintre se sont connus. Ils se sont aimés là où accostent les bateaux...