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Drôle de monde

Publié le par Aimela

Drôle de monde

 

Il fait chaud en cet fin d'été, le soleil brille,

Mon cerveau fatigué, usé part en vrille.

Des champs, desforêts, quelques fois des villes,

Tout écrire dans un carnet m'est difficile.

Incapable de me situer, dans les méandres, je me perds

Au milieu du labyrinthe je suis foutue, tout est vert.

Pourtant cette couleur m'est devenue moins hostile

Depuis que j'y ai trouvé des avions fossiles.

Une semaine à me promener avec la caravane

Sans trouver malheureusement de bananes.

Nous ne sommes pas en Afrique mais en France

En principe, pays du bon goût et de l'élégance

La Loire , grande dolente, langoureusement, se repose

Moi, assise sur une de ses berges, je me pose

Anne , ma soeur Anne ne vois-tu rien venir

De ta tour où l'horizon à ne plus finir ?

La radio à la voix monocorde ronronne,

C'est sur, je la déteste, ici il  y a maldonne

Des brides de phrases me parviennent dans mon ennui

La vie, le temps, sous le choc se sont enfuis

Des vagues d'émissions dont je mélange tout,

En haut dans mon ciel les rapports sont fous.

Aucun lien entre Arthur et la voiture volante

Il n'y a rien à voir mais ma cervelle affolante

Mêle et démêle sans succès les mots abracadabrants.

Bruxelles envahie par les cyclistes flamants...

Gagner, faut gagner disent les parisiens désabusés

Mais en foot, il y a deux équipes bien futées.

Et si Rimbaud prenait Bruxelles au lieu de l'Afrique

Ce serait quelques part, un monde métaphysique.

Les cyclistes se retrouveraient à Paris pour jouer au foot

Les marseillais s'envoleraient avec la voiture au bout de la route

Pourquoi pas dans ce cas, tout renverser, je me retrouverai

A parler avec des arbres , danser avec les feux follets

A jouer avec mes joujoux, sur des cailloux sous la houlette des hiboux

C'est très joli ma foi, il ne manque dans l'inventaire que les bijoux
 

Publié dans poésies et slams

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Vers la chaleur

Publié le par Aimela

 

Vers la châleur

Le premier jour de printemps, fatiguée de ses quatre-vingt douze printemps et de cette immense tristesse d'avoir perdu trois de ses enfants, minée par la solitude, Wanda est montée dans une barque et elle a ramé, ramé, sur les eaux tumultueuses de sa vie. Elle s'est dirigée vers le soleil.

Si le voyage lui parut si long c'est que le soleil était loin et ses bras n'avaient plus de force. Tout au long du voyage, Wanda revoyait son départ de la Pologne, la guerre en France, la naissance de son aînée qui est morte bébé, la dépression qui a suivi puis la vie qui s'écoulait avec d'autres enfants si mal aimés. Ils sont partis et pour certains ne sont jamais revenus mais le plus dur fut le décès de son préféré, un an plus tôt, alors Wanda a baissé les bras …

Le soleil qui n'avait pas besoin d'un joaillier pour le faire briller, se rapprochait et ressemblait à un gros œuf sur le plat. Il rayonnait de partout, il rayonnait tant qu'elle ressentait une immense chaleur envelopper tout son vieux corps.

Elle s'est endormie sereine en ce deuxième jour de printemps...

Etant une femme très méchante, personne ne la pleure.

Publié dans prose mes textes

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Quel est le mieux ?

Publié le par Aimela

 

 

Quel est le mieux ?

 

L'amour c'est mieux que la vie et si c'était la vie qui était mieux que l'amour ? Vaste question philosophique à laquelle je sèche.

 

 - Oh ! Tu pourrais me demander

 

 - Tiens tu es revenue la voix ? Cela faisait longtemps.

 

 - Tu sais bien que j'arrive lorsque tu paniques, ou tu es crevée ou …

 

 - Oui, bon abrèges .Qu'est ce que tu peux dire sur l'amour, c'est mieux que la vie ?

 

 - Rien …

 

 - Rien ? Tu te moques de moi là ? Tu reviens pour me dire rien ? Tu aurais pu rester au fond de mon crâne à dormir.

 

 - Tu es toujours entrain de râler et de plus je n'avais pas fini ma phrase. Ce que je voulais dire c'est que je ne connais ni l'amour, ni la vie alors comment puis-je juger de l'amour ou de la vie ? Mais toi tu as connu les deux développes tes idées .

 

 - Bof l'amour, à part pour mes enfants , je ne connais plus quand à la vie , ouais, le vivotage, c'est du purin dans un paquet cadeau que l'on m'a offert à ma naissance.

 

 - C'est gai ton histoire à se loger une balle dans la cafetière.

 

 - Cafetière ? Que vient elle faire dans l'histoire ?

 

 - Cafetière, c'est de l'argot pour dire tête.

 

 - Ah ! Et bien, en ce moment, le café est en ébullition avec cette proposition.

 

 - Attends que tes camarades lisent, cela te donnera peut-être des idées.

 

Au bout de quelque temps, après que tout le monde ait lu.

 

 - C'était beau tous ces textes écrits. Il y a beaucoup d'imagination dans l'atelier.

 

 - Oui mais cela ne m'arrange pas pour écrire.

 

 - Et si tu parlais de demain ou d'après-demain, de l'amour universel qui donne la vie.

 

 - L'amour universel , tu vas loin toi, tu ne crois pas que c'est utopique ? Le monde n'est pas prêt pour cela en cause aux gouvernement et les journaux des oligarques qui font tout pour que les populations se battent entre elles. On est plus près de la haine que de l'amour.

 

 - T'inquiètes , cela viendra, il faut y croire très fort et arrêtes de paniquer s'il te plaît , je suis vieille et fatiguée alors ne me dérange plus. Salut

 

 - Je vais essayer mais tu sais que les angoisses sont dans mon adn mais merci même si tu ne m'as pas trop aidé . Allez au revoir.

 

 

 

Publié dans sketchs

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