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L'enfant sud américain

Publié le par Aimela

texte réédité

Voilà ce qui arrive lors-qu ’on somnole devant une photo. La réalité est souvent pire mais je ne la connais pas,n' ayant jamais voyagé ci loin.

Une image, un enfant brun,la peau mate, les yeux très foncés, triste, malgré son sourire. Le bras appuyé contre un vieux mur en ciment brut. D’où vient-il ? Sud américain ? Brésilien ? Pourquoi pas.

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-Mais je ne te juges pas, tu es sur la photo dont je dois faire la description. Tu n’es qu’un support.

-Un support ? Tu me prends pour un support, merci pour moi. Je vois que je ne suis rien comme toujours.

-Toi non plus, tu ne comprends pas. C’est la photo qui est mon support, pas toi.

-Je te remercie, Tu me réchauffes un peu le coeur, avec ce que tu me dis, mais peux tu m’écouter un peu plus ?

Je vais essayer mais tu sais ce n’est pas toujours facile. Nous sommes de deux mondes différends, avec la frontière de la langue. Expliques moi ce qui te tracasse.

Je suis très pauvre, mes parents ne travaillent pas ,il y a beaucoup de chomage et nous, les enfants, sommes obligés de mendier dès le plus jeune age, si bien que je vais très peu à l’école et cela m’ennuie. J’aimerai tant apprendre, avoir un beau métier pour aider mes parents qui nous aiment tous les dix.

Dix enfants ?Cela fait beaucoup, non ?

Ici, c’est comme cela, on n’y peut rien

Je sais. La vie pour toi doit être très difficile ?

Oui, surtout loin des villes.. C’est pour cela que je te demande ton aide.

Tu vas y arriver, tu as la volonté, de plus, je te donnerai des leçons par correspondance.

Comment ? Le courrier passe très peu. J’habite dans un petit village, loin de toute civilisation. Pour mendier, je suis obligé de faire une vingtaine de Kms tous les jours. Cela me crève.

-Que faire alors ?

Rien, il n’y a rien à faire. Laisse tomber. Je resterai comme je suis et toi , tu continueras à dormir devant ma photo.

Tu crois que je rêve ? C’est fort possible, ma foi.

Publié dans Mes-textes-proses

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Caillou anonyme

Publié le par Aimela

A mon dernier atelier  où je n'y étais pas  pour cause de muselière que je refuse de porter , les participants devaient tenir un caillou, le décrire et dire ce que cela nous inspirait.  Par chance, j'ai dans mes dossiers sur le sujet et  comme à l'animatrice, je vous le remets 

Le caillou anonyme

L’objet que j’ai dans la main est un caillou informe, avec des creux et des bosses. Il est mat, de couleur ocre. Par place, certains endroits sont blancs, gris ou presque noirs. Je vois quelques taches de bleu, peut-être de la peinture. Il est rugueux mais n’est pas froid au toucher.

 

Un caillou parmi tant d’autres, aussi anonyme que vous et moi. Il doit avoir son histoire tout comme chacun de nous. On en a tous une, faite de hauts et de bas, de joies et de peines mais voilà, on est méconnu.

 

Ce caillou, c’est moi, c’est vous, c’est le monde qui bouge dans l’immensité de l’espace. On est poli, creusé, brillant ou mat. si un caillou n’est rien, il est pourtant seul et unique et là aussi, c’est nous. Jamais, je ne trouverai l’identique, quoi que je fasse. J’aurai beau chercher dans tous les coins du monde, mon caillou anonyme n’a pas de jumeau. Là, au moins, il est différent de nous, c’est cela la magie de l’univers.

Publié dans Mes-textes-proses

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Hurlement

Publié le par Aimela

A mon petit atelier d'écriture de mon quartier, j'avais cela , comme proposition:" 

Il se passe un événement qui oblige les voisins d'intervenir. Que se passe t-il ?

 


 

Hurlement


 

Gilberte est tranquillement en train de préparer son repas lorsque soudain, elle entend un hurlement dehors. Gilberte, vaillante mais pas téméraire s'approche de la fenêtre qu'elle ouvre à demi. Dans l'immeuble, des portes claquent, des pas dans les escaliers, les voisins sortent voir ce qu'il se passe. Ils s’interrogent

Vous avez entendu , vous aussi ?

Ben oui, c'est pourquoi, je suis descendu mais je ne vois rien qui aurait pu occasionner ce hurlement.

En tout cas, pas devant nous, peut-être que la voisine du dessus voit plus loin et saura nous renseigner.

Il s'adresse à Gilberte

Eh madame, savez vous ce qu'il se passe ?

Gilberte a bien essayé de se cacher derrière ses rideaux mais ses voisins l'ont repérée alors elle ouvre sa fenêtre en grand et scrute l'horizon. Rien de bizarre à part la voiture de pompiers qui roule à toute allure, sirènes hurlantes mais ce n'est pas le son qu'elle a entendu tout à l'heure.

Désolée messieurs, il n'y a rien

On a bien entendu pourtant , bof, encore un mystère du gouvernement répond un des voisins,

Avec tout ce qu'il fait celui là, il y a du avoir un pauvre désespéré qui s'est jeté sous une voiture.

 

Cela ne va pas dit un autre, on ne l'aurait pas entendu de si loin quand même. Non pour moi,c'est le son d'une soucoupe volante qui passait au dessus de l'immeuble, rétorque un troisième voisin arrivé sur le tard

Gilberte a bien une idée mais ne dit rien de peur qu'on la prenne pour une folle quoique , vu la conversation d'en bas, elle ne serait pas la seule. Elle laisse ses voisins discuter, elle ferme la fenêtre et allume la télé, c'est l'heure de son Jean-Pierre et lui, il lui dira ce qu'était ce hurlement à la faire frissonner . Enfin s'il est au courant


 


 

Publié dans Mes-textes-proses

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