Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'inventaire en folie

Publié le par Aimela

poème réédité

Ecrire un Inventaire à la Prévert

L'inventaire en folie

Une tasse fleurie et sans queue

Celle ci s'est envolée

Trois roses ébouriffées

Faute à la rosée

Peur du vinaigre,

Fuite du cornichon

Une maille à l'endroit

D'un coup, il fait froid

Tiroir bloqué solitude assurée

Une page déchirée

Un livre en pleurs

Grimace du clown

Chiens en détresse

Une maille à l'envers

Tout va de travers

Trois chatons tout mignons

Melon de Magritte

Château en Ecosse

Un canard emplumé

Dans la vase englouti

Misère, misère

Deux mailles à l'endroit

On marche pantois

Un bouquet chiffonné

Le sourire niais de la Joconde

Un déjeuner sur l'herbe

A viré au vert

Moustache en guidon de vélo

Dali en délires

Deux mailles à l'envers

C'est maintenant l'enfer

Une, deux, trois mailles à l'endroit

Une, deux, trois mailles à l'envers

Maille Endroit

Maille Envers

Tricot à refaire

Trop d'efforts

Fatiguée Vite au lit

Publié dans Mes- Poèmes-et-slams

Partager cet article
Repost0

Une juste cause

Publié le par Aimela

 Pour mon petit atelier de quartier

Une juste cause


 

Lors-qu' Isabelle a demandé d'apporter un objet auquel on tenait, j'ai cherché dans l'appartement et là ce fut l'embarras du choix car je tiens à tout ce que je possède.
 

J'aurais pu prendre un livre, oui mais de Zola, Hugo, Onfray ou un roman que j'ai particulièrement aimé plus que les autres mais je ne l'ai pas fait, j'aurai occasionné de la peine à ceux qui n'auraient pas été choisi.
 

J'aurai pu me décider pour un bibelot mais là encore que choisir , ils ont tant d'importance pour moi.

 

Rien, je ne vois rien lorsque soudain en prenant mon sac pour partir à l'atelier , une couleur jaune me saute aux yeux . J'ai trouvé, je vais parler de ça. Parler d'un vulgaire objet en plastic , vous me direz que cela ne vaut rien . Eh bien si, cet objet qui est un gilet jaune monté sur un porte clef, représente pour moi énormément. Ah pas l'objet en lui même mais ce qu'il représente à mes yeux. Une cause , le symbole d'une lutte pour plus de justice et le moyen de vivre dignement . Certains me disent que cela ne sert à rien et qu'il faut se résigner. Un verbe qui n'est pas dans mon vocabulaire et j'espère qu'il ne le sera jamais sinon, autant en finir tout de suite avec la vie. Oui, je suis passionnée et si j'avais vingt ans et une santé de fer, je serais avec les autres résistants faire des actions seulement ce n'est pas le cas alors je vais à quelques manifestations et donne des tracts aux passants quand cela m'est possible . C'est peu et cela me désole mais c'est ainsi alors ce petit gilet jaune pendu à mon sac est pour moi très très important, cela me dit que même si tout cela semble perdu et que si l'on se décourage par moments, ce petit gilet me dit d'y croire encore et encore car la cause est juste.


 

Publié dans Mes-textes-proses

Partager cet article
Repost0

Les montres et moi

Publié le par Aimela

Pour miletune

 

Salvador Dali : les montres molles
Salvador Dali: les montres molles

Les montres  et moi

 

Il est 12 h 45, je suis à mon ordinateur occupée à regarder mon courriel lorsque soudain :

 

 - Ouh ! Ouh !

 

 - Qui m'appelle ?

 

 - Ben nous !

 

 - Qui nous ?

 

 - Les montres.

 

 - Les montres ? Je ne vous vois pas...

 

 - PFF ! Andouille, regarde mieux, nous sommes sur le site de mille et une.

 

 - Désolée les filles, je n'ai pas le temps, entre le ménage, mes occupations en dehors et mes soucis, je ne vois pas le temps passer, le temps me brûle.

 

 - Et tu crois qu'il ne fait pas pareil avec nous, on se ramollit et si tu ne viens pas nous sauver, c'est un magma que tu vas retrouver sur le site et crois nous les lecteurs vont râler, ils ne pourront plus écrire.

 

 - Je ne vois déjà pas ce qu'ils vont sortir comme texte sur des montres alors ne rien faire les reposera et ils seront ainsi en forme pour une prochaine proposition.

 

 - Ah oui ? Tu vois ça comme cela ? 

 

 - Ben oui, que voulez vous que je vous dise de plus.

 

 - Tu ne veux pas parler de Dali  ?  C'est pourtant ton peintre préféré.

 

 - C'est vrai mais je lui ai écrit et il ne m'a jamais répondu. 

 

 - C'est qu'il n'avait pas le temps, il était en train de nous peindre, tu l'as dérangé et pendant qu'il lisait ton courrier nous on fondait.

 

 - Il pouvait recommencer, d'ailleurs à vous voir, cela n'a rien changé, vous êtes toujours molles. 

 

 - On le sait et c'est pourquoi on vient te chercher pour nous sauver car c'est bien de ta faute si nous en sommes là.

 

 - Désolée les filles, je dois partir, on m'attend pour la préparation d'une grève, je dois aussi sortir le chien et c'est urgent. Peut-être une autre fois qui sait ?

 

 -  Nous serons mortes la prochaine fois et tu auras dans ta boîte de courriel toutes les colères des lecteurs mécontents.

 

 - Ecoutez, je ferai ce que je peux, je vais essayer d'écrire un truc mais je ne vous promets rien.

 

5 heures plus tard environ, il est 18 h 18, c'est important de dire l'heure comme cela il n'y a pas de surprise. Alors il est vrai que je ne donne pas les minutes ni les secondes mais cela n'a pas d'importance. Si ?  Vous croyez que j'ai le temps de calculer, j'ai du travail…

 

- Ouh ! Ouh !

 

Mince alors, revoilà les montres qu'est-ce qu'elles me veulent encore ?

 

 - Tu en as mis du temps

 

- Et alors, on ne fait pas une réunion en 5 minutes et puis je vous ai dit que je n'avais pas le temps de m'occuper de vous surtout que rien n'a changé, aucune de vos aiguilles n'a avancé d'un iota. Alors vous n'êtes pas à des années près.

 

 - Ce qu'il ne faut pas entendre ! C'est sûr qu'avec des gens comme toi, tout se casserait la figure.

 

 - C'est cela oui, avec tout ce que je fais, on se permet de critiquer... Allez au-revoir les filles et surtout à ne jamais vous revoir.

 

 

Publié dans Mes-textes-proses

Partager cet article
Repost0