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Deauville

Publié le par Aimela

 article réédité encore une fois, j'en suis désolée mais  c'est ainsi vu les circonstances. Ce que j'aime a disparu  et n'ayant pas de  moyens  de locomotions, je reste chez moi   confinée  ou dans mes petits combats 

 

Casino de Deauville

Un petit tour à Deauville  , pour les vacances , bien qu'en ce moment, le temps n'est que très peu ensoleillé, la mer y est froide (17°)environ ) C'est bizarre, j'ai écrit cela l'année dernière mais le temps est le même aujourd'hui . Eh oui ! C'est ça la Normandie , faut s'y faire ( rires)

 

 

Le village appelé d’abord «DOSVILLE» était disposé autour de l’église Saint-Laurent, dont la partie la plus ancienne remonterait au 12ème siècle. En 1850, il existait une dizaine de fermes, 26 maisons, et une centaine d’habitants qui vivaient de l’agriculture et de l’élevage. Trouville, sa voisine, était un village de pêcheurs.Les marais, situés en contrebas du village et sur lesquels allait s’édifier le futur Deauville, servaient à faire paître les vaches et les moutons.

 

 

Eté 1858 : Le Duc de Morny, demi-frère de Napoléon III, fut invité à Trouville par son médecin, le Docteur Oliffe. Morny saisit l’opportunité d’exploiter ce rivage de sable et de marais, pour créer à cet endroit la ville de Deauville. Ainsi se forma une association d’hommes venus d’horizons différents, dont le but était, selon les mots mêmes de Morny, de créer « le royaume de l’élégance ». Aux côtés de Morny et du Dr Oliffe, on trouvait également Monsieur Donon, un banquier parisien, directeur de la banque ottomane, qui sut trouver les fonds nécessaires à l’opération, et Monsieur Breney, un architecte parisien inspiré par le Baron Haussman, qui dressa les plans de la future ville et devint le premier maire du grand Deauville. En 1860, la société immobilière constituée par ces hommes racheta à la commune les marais pour la somme de 800 000 francs or. En quatre années, de 1860 à 1864, «Deauville sortit des sables».

 

Avec son casino, ses champs de courses, son port, sa marina, son centre de congrès, ses villas ses hôtels et ses discothèques, Deauville est une des plus fameuses plages normandes. Elle est souvent associée avec sa vis-à-vis Trouville-sur-Mer, son chef-lieu de canton, de l'autre côté de la rivière la Touques.

 

Le casino, lieu de rencontres et de mondanités, connut des soirées de gala réputées, ainsi qu’une grande activité dans les salles de jeux. La période des Années Folles marque le sommet de cette réussite avec des grands personnages comme Alphonse XIII d'Espagne ou bien encore André Citroën. Dans les années 1930, Deauville ne fut pas épargnée par la crise internationale qui atteint la France. Monsieur Fossorier, maire à l’époque, réagit en élaborant un programme d’économies.

 

C’est dans les années 1960 que Deauville prit conscience de son image et de ses atouts, mais également de la nécessité de s’adapter aux exigences d’une nouvelle clientèle. Michel d'Ornano succéda à la mairie à Robert Fossorier, et Lucien Barrière à son oncle, François André.

Les résidences secondaires fleurirent en remplacement des grandes villas, ce phénomène s’étant accentué grâce à l’extension de la bretelle de l'autoroute A13 jusqu’à Deauville.

 

1975: Création du Festival du Cinéma Américain.

 

 

Publié dans Normandie

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L'indifférence (Marie Noëlle)

Publié le par Aimela

Texte de Marie  Noëlle  réédité 

Mendiant dormant sur un banc

Aujourd'hui, je vous offre un petit poème de Marie-Noëlle , une des siphonnés de l'écriture qui sévit dans mon quartier, elle s'est inspirée des paroles de " les mômes " d'Edith Piaf. Elle n'a pas de net ni même d'ordinateur alors c'est moi qui répondrait à vos gentils commentaires.

L'indifférence

Je suis née dans la rue,

La rue a été mon école.

Toujours mendier et voler,

Je suis toujours seule.

Chaque jour se ressemble.

Je suis invisible,

Comme les autres enfants.

C'est nous les mômes,

Les mômes de la cloche.

Clochards qui s'en vont

Sans amis, sans proches.

C'est nous les paumés.

Les putains d'paumés

Qui s'en vont dormir dans l'horrible trou !

Derrière mon convoi,

Jamais on ne verra

Ni fleurs , ni couronnes.

Même pas une personne.

On s'en fout,

Ce sera mon plus beau jour.

Quand la mort me fauchera.

Cloches sonnez

Pour les mômes de la cloche.

Je serai chez moi enfin

Là où sera ma place

Parmi les gens comme moi,

Les mômes inconnues

Poussières, elles redeviendront poussières.

Marie-Noelle

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Un seul regard

Publié le par Aimela

Pour mon petit atelier de quartier  bien avant le confinement

Ce texte est une fiction  tirée de plusieurs faits réels ( ce n'est pas mon histoire) 

Marianne éborgnée

 

Un seul regard


 

«  Quoi ma gueule ?

Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ?

Quelque chose qui ne va pas ?

Elle ne te revient pas ?

Oh je sais tu n'as rien dit

C'est ton œil que je prends au mot

Souvent un seul regard suffit «   Johnny  Hallyday 


 

C'est sûr que ma gueule ne t'a pas plu car ce n'est pas au mot que tu l'as pris mon œil mais au flash-ball lors d'une manifestation pacifique.

 

J'ai vingt ans, je fais des études qui coûtent de plus en plus chères. Je suis obligée de travailler malheureusement, j'ai beau traverser la rue même toutes de ma ville, il n'y a pas de travail c'est pourquoi je manifeste pacifiquement avec les gilets jaunes. Soudain devant nous des barbouzes avec des grenades et des flash-balls. Nous stoppons à 30 m devant eux . Agressés peut-être à cette distance , ils lèvent leur fusil et vlan, je reçois le projectile dans l’œil. Urgence, radios, scanner, diagnostic : œil crevé. Pourquoi ? Et que vais-je faire maintenant ?

Une gueule cassée de plus, une vie brisée pour désirer un peu de mieux vivre. Le regard des autres sur cet œil fermé à tout jamais me fera-t-il plus de mal que le coup lui même ? Je ne sais pas. J 'ai 20 ans , que va devenir ma vie ? Dois-je me replier sur moi ou bien continuer à me battre avec tous les éborgnés pour manger à ma faim ? Me battre pour ne pas craindre le regard des autres , confortablement installés dans leur canapé et regarder les chaînes de médias de merde achetés par des hyènes sanguinaires ou  affronter ces regards qui nous jugent et nous insultent parce-qu'un jour, j'ai osé me rebeller pour l'instant, le choix  m'est difficile.

J'ai vingt ans et ma vie est fichue.


 

Publié dans Mes-textes-proses

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