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Déborah la surréaliste

Publié le par Aimela

 Texte réédité

J'ai « rencontré » Déborah en octobre, je crois, le temps passe si vite… C'était lors d'une préparation d'un spectacle que j'ai joué, depuis et par deux fois, avec des amies et la troupe «  Dernier Soupir » Entre Déborah et moi ce fut un coup de tonnerre, nous nous sommes plu tout de suite. Elle a ce que je n'ai pas, ce surréalisme que j'aime mais que je ne parviens pas à atteindre. Déborah me l'apprendra et moi, je lui donnerai ma plume

Pas facile de décrire Déborah. C'est un ballon de foot à la place du ventre et un de rugby pour le cul. Ce n'est pas moi qui le dit mais elle. Pour ce qui est de la tête, ce n'est pas mieux : des pelotes de laine rouge et bleue dont les fils se sont emmêles. Déborah parle peu mais lorsqu'elle ouvre la bouche, c'est le chœur de l'armée rouge qui déboule et croyez-moi, cela fait du bruit... Et beaucoup.

Tous ces bruits, je les écrirai pour elle dans de petits textes pour ne pas fatiguer car tout est surréaliste chez Déborah. Laissez-vous porter par les mots et les émotions sans chercher à comprendre. Ils glisseront, certains resteront tandis que d’autres s’envoleront…

 

 

Margo Selski

 

  Déborah la surréaliste

Déborah essaya d'oublier les bruits dans le couloir, pas facile à faire surtout que dans la vitrine siégeaient des flics polonais. Pourquoi polonais ? Elle n'en savait rien, elle n'avait rien contre eux mais rien non plus pour. Soudain, devant elle, un pilote aveugle se présenta pour lui demander de danser. Ce pilote était la copie conforme de son père à dix sept ans, c’était comme si elle l'avait connu à cet âge ingrat.

Elle alla remplir le lavabo de mayo, il y avait urgence en la matière. En effet, les feutres rupins se montraient désagréables après avoir bu trop de ganache, boisson, comme chacun sait n'existant que dans les yeux miséreux d'un dieu dansant avec deux pieds gauches. Il aurait pu se pendre, mais où ? Blop ! Oui, blop ! Déborah s’en moqua, elle retourna se coucher et oublia la catastrophe du bonhomme assis sur une caisse de bombes. Un coup de vent sur l'océan et par miracle, le bonhomme s'en sortit vivant, sans une seule égratignure mais sa boîte de peinture fut fichue et l'homme mécontent.

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Elles étaient jolies

Publié le par Aimela

En hommage à  Christophe 

 

Christophe

 

Elles étaient jolies

 

« Moi je construis des marionnettes
Avec de la ficelle et du papier
Elles sont jolies les mignonnettes
Je vais, je vais vous les présenter «  Christophe 

 

Il ne construira plus de marionnettes et ne criera plus Aline pour qu'elle revienne quand aux mots bleus, cela fait longtemps qu'ils se sont effacés. Christophe est parti vers des contrées inconnues de nous pauvres humains.

 

Certes, ce n'était pas mon chanteur préféré mais j'aimais ces marionnettes qu'aujourd'hui je les chante encore le premier couplet, le reste, je l'ai oublié mais quelle importance, je peux les retrouver facilement sur internet.

 

C'est bizarre la vie, sans savoir pourquoi, il y a des souvenirs qui reviennent et pourtant ces chansons de Christophe n'ont pas de liens du tout avec des phases de ce que j'ai vécu .

 

Cela me fait tout drôle, je n'aurais jamais pensé que ces chansons là auraient survécu au temps qui passe . Il y en tant d'autres qui mériteraient elles aussi de rester et qui ont disparus dans les limbes de mon cerveau troué jusqu'à sa moelle.

 

« Moi je construis des marionnettes
Avec de la ficelle et du papier
Elles sont jolies les mignonnettes
Je vais, je vais vous les présenter « 

 

Ah oui ! Elles étaient jolies  ces mignonnettes si jolies que j'ai essayé de les réaliser seulement, je ne suis pas aussi douée que l'auteur , les miennes ne savaient pas dire papa, maman ni prédire le temps du lendemain. Les miennes étaient molles et se cassaient la figure sous mes mains malhabiles. Dis Christophe, lorsque je serai là haut, pourras tu me montrer comment faire ? Tu me diras peut-être que c'est Aline qui te l'avait appris mais comme elle est partie, tu ne pourras rien pour moi.

 

Au-revoir Christophe, j'espère que les mots bleus, les marionnettes t'ont suivis quand à Aline , tu sais que cela ne sers plus de rien elle a disparu à jamais... tout comme toi maintenant .

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans Mes-textes-proses

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la chasse a l'enfant de Jacques Prévert

Publié le par Aimela

 

La centrifugeuz à Caen

L'année dernière à la centrifigeuz, on devait faire  une porte ouverte autour de Jacques Prévert, seulement, il y a eu beaucoup d'incidents   sur le site que celui-ci a du fermer pendant quelque temps. Cette année, nous avions repris  ces activités  et  nous avions prévu de jouer le 21 juin  et là encore , c'est fichu  à cause d'un virus  et surtout ( pour être gentille) aux incompétences d'un gouvernement. Nous n'avons   toujours pas de masques , ni de tests. Nous sommes tous confinés et nous serons pas prêts  pour le spectacle.

Le poème  que je vous délivre ne fait pas parti des textes que l'on a choisi   mais je vous le  mets quand même

 

 

Voici les paroles 

 

Paroles de la chasse à l'enfant

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Au-dessus de l'île on voit des oiseaux
Tout autour de l'île il y a de l'eau

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Qu'est-ce que c'est que ces hurlements

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
C'est la meute des honnêtes gens
Qui fait la chasse à l'enfant

Il avait dit j'en ai assez de la maison de redressement
Et les gardiens à coup de clefs lui avaient brisé les dents
Et puis ils l'avaient laissé étendu sur le ciment

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Maintenant il s'est levé
Et comme une bête traquée
Il galope dans la nuit
Et tous galopent après lui
Les gendarmes les touristes les rentiers les artistes

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
C'est la meute des honnêtes gens
Qui fait la chasse à l'enfant

Pour chasser l'enfant, pas besoin de permis
Tous le braves gens s'y sont mis
Qu'est-ce qui nage dans la nuit
Quels sont ces éclairs ces bruits
C'est un enfant qui s'enfuit
On tire sur lui à coups de fusil

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Tous ces messieurs sur le rivage
Sont bredouilles et verts de rage

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Rejoindras-tu le continent rejoindras-tu le continent !

Au-dessus de l'île on voit des oiseaux
Tout autour de l'île il y a de l'eau

 

Jacques Prévert

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