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Certes, elle n'était pas femme de Victor Hugo

Publié le par Aimela

pour les croqueurs de mots

Pour le deuxième jeudi en poésie, j’ai pris 2018 – 200 = 1818.

Je vous suggère de choisir un texte d’un poète du dix neuvième siècle

(Victor Hugo, Lamartine, Georges Sand ….) ou un  poème sur l’hiver.

 

Résultat de recherche d'images pour "femmes au 19 eme siècle"

Certes, elle n'était pas femme

Certes, elle n'était pas femme et charmante en vain, 
Mais le terrestre en elle avait un air divin. 
Des flammes frissonnaient sur mes lèvres hardies ; 
Elle acceptait l'amour et tous ses incendies, 
Rêvait au tutoiement, se risquait pas à pas, 
Ne se refusait point et ne se livrait pas ; 
Sa tendre obéissance était haute et sereine ; 
Elle savait se faire esclave et rester reine, 
Suprême grâce ! et quoi de plus inattendu 
Que d'avoir tout donné sans avoir rien perdu ! 
Elle était nue avec un abandon sublime 
Et, couchée en un lit, semblait sur une cime. 
À mesure qu'en elle entrait l'amour vainqueur, 
On eût dit que le ciel lui jaillissait du coeur ; 
Elle vous caressait avec de la lumière ; 
La nudité des pieds fait la marche plus fière 
Chez ces êtres pétris d'idéale beauté ; 
Il lui venait dans l'ombre au front une clarté 
Pareille à la nocturne auréole des pôles ; 
À travers les baisers, de ses blanches épaules 
On croyait voir sortir deux ailes lentement ; 
Son regard était bleu, d'un bleu de firmament ; 
Et c'était la grandeur de cette femme étrange 
Qu'en cessant d'être vierge elle devenait ange. 


Victor Hugo
 

Publié dans Défis

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Je me souviens

Publié le par Aimela

pour les croqueurs de mots  

 

« je me souviens »

et une proposition de consigne supplémentaire, uniquement si vous en avez envie,

choisir un mot unique dans la liste et l’intégrer dans votre texte :

« maison, anniversaire, rouge, bateau ou lundi »

 

Je me souviens de la naissance de mes enfants, c'est si loin maintenant

Je me souviens de la chanson de Jacques Brel: "Ne me quitte pas" c'était dans un bar en face d'un palais de justice.

Je me souviens de la joie que j'ai ressenti, lorsque je suis arrivée en ville

Je me souviens de mon grand père mais c'était ailleurs dans un autre temps.

 Je me souviens du temps qui courre et qui me change.

Je me souviens des rêves de peintures impossibles. 

Je me souviens de Nola qui est partie pour un monde peut-être meilleur. Qui sait ?

Je me souviens du trac que j'ai eu pour le spectacle de marionnettes.

Je me souviens du plaisir à réaliser ma première sculpture. C'était aussi ma dernière

Je me souviens des pleurs les soirs de solitude. Est ce  un souvenir ?

Je me souviens du mal de chien que j'ai pour écrire. Le pire c'est que je recommence. C'est du masochisme. 

Je me souviens m'être inscrite sur un atelier d'écriture. Des amis sont arrivés

Je me souviens qu'on a qu'une vie et qu'il faut en profiter.

Je me souviens de mes malheurs et encore plus de mes bonheurs.

Je me souviens que je n'aime pas le vert  et adore le rouge

Je me souviens qu'il est temps de me coucher

Je me souviens ... Je me souviens... Oui mais de quoi au juste ?   Ma  tête est pleine de trous. 

 

Publié dans Défis

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Brouillard

Publié le par Aimela

En attendant que l'on ne change plus d'heure au printemps 

A mon petit atelier de quartier, on avait  des phrases au choix à placer dans  notre texte, j'ai choisi celles là :
 

Ce jour là, oui, je planais, et tout allait de travers

Je l'ai vu arriver au coin de la rue, alors, j'ai pris la rue tout de suite à droite...

Au café du coin, il y a de drôles de zouaves.


Brouillard

Ce jour là, je planais, oui, je planais et tout allait de travers... A commencer au lever, une heure de moins à dormir et je me retrouvais dans le brouillard, je me cognais partout et plus tard , en voulant nettoyer mes lunettes, je m'aperçus qu'un verre s'était fait la malle... Panique à bord...

Je pensais que le verre était tombé la veille lorsque je me suis cognée à une table dans la petite salle de spectacle et là pour le récupérer c'était chose pratiquement impossible vu le monde qu'il y avait et puis, il a pu être piétiné.

Les un, deux, voir trois cafés ne m'ont pas réveillée, ce jour là . Lorsque je répondais au téléphone mes phrases étaient sans queue ni tête. Mes mouvements étaient désaccordés et pour finir, en plus du brouillard, je passais la matinée et début de l'après-midi dans des angoisses sans nom, me demandant comment faire pour mes lunettes.
 

Le soir alors que je commençais enfin à émerger , je retrouvais par hasard le verre de lunettes qui m'attendait tranquillement sur mon lit. Ouf ! Je pouvais dormir tranquille.
 

Le lendemain, levée à la première heure, j'ai couru à l'arrêt pour prendre le bus et alors que je l'ai vu arriver au coin de la rue, j'ai pris la rue tout de suite à droite car je me suis aperçue que j'avais oublié mes lunettes sur la table . Retour chez moi pour les prendre et de nouveau attendre vingt minutes que le bus passe.

Aucun souci sur le trajet ni au magasin où l'on m'a dépannée très vite, rassurée et ayant un peu de temps, je décidais d'aller prendre un café. Au café du coin, il y avait de drôles de zouaves. Leur conversations allaient dans tous les sens, mélangeant le sport et la politique lorsque ce n'était pas le temps et le prix des cigarettes. J'avais l'impression d'être sur une autre planète car tout s'embrouillait dans ma tête. J'ai bu mon café et j'ai filé chez moi me recoucher.


 

Encore six mois à supporter ce changement d'heure, je n'en peux plus.


 


 


 


 

Publié dans Mes-textes-proses

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