Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

prose mes textes

Rien à cirer

Publié le par Aimela

Pour mon petit atelier d'écriture de mon quartier, il y a quelque temps , il fallait décrire les bruits, les sons

 

Rien à cirer


 

Décrire les bruits que l'on entend ? Euh oui, il faudrait déjà que j'entende bien et ce n'est pas le cas, de plus , je vis dans un immeuble mort , enfin mort, je m'entends , oui, il m'arrive d'entendre mes pensées vu que ce sont les seules qui fassent du bruit étourdissant qu'elles peuvent me réveiller la nuit .


 

Je ne vais pas décrire le claquement de la porte d'entrée ni le ronronnement du chauffe-eau . Ne me demandez pas non plus de décrire le miaou du chat ou l'aboiement du chien qui s'ennuient tous les deux mais pas ensemble dans le même logement . Que dire des vroum vroum des voitures qui passent dans la rue ? elles font vroum vroum, c'est tout . Je n'ai rien à cirer des dring dring du téléphone qui veut me vendre des assurances ou qui cherche à me gruger , dring, dring, dring, dring, dring et se tait , saloperie de téléphone, je ne peux pas lire tranquille dans mon coin .


 

Je vous l'ai dit , c'est mort, il n'y a plus de discussions dans la rue, les gens bien muselés passent leur chemin, tête basse de peur que l'on voit la détresse dans leurs yeux . Si quelquefois j'entendais le son de la télé chez les voisins, ce n'est plus le cas , elle s'est éteinte tout comme chez moi car elle raconte trop de conneries et de mensonges , la radio , par solidarité a fait de même . Triste sort pour ces appareils, je crois que je vais faire une cérémonie pour les enterrer mais quand ? On sera plus que six dans le cimetière et on risque d'attraper le corona circus et ça c'est interdit par Jupiter 1 et ses sbires qui , bien intentionnés , veillent sur notre santé avec leur vaccin qui n'en est pas puisque fait en un temps record mais bon puisque ils y croient laissons les, moi je ne le ferai pas .


 

Voilà , voilà où j'en arrive avec mon imagination , à comploter contre ce gouvernement si prévenant envers ses citoyens , je suis vraiment une méchante fille , ce n'est pas bien et tout cela à cause des bruits qu'il faut je décrive et que je ne le peux pas . Monsieur Jupiter, pardon, je ne recommencerai plus. J'ai droit à une amende ? Rien à cirer de votre truc, je ne la paierai pas .


 


 


 

Publié dans prose mes textes

Partager cet article
Repost0

La misère rurale

Publié le par Aimela

Pour mon petit atelier de quartier

Misère rurale


 

L'image du tableau «  les glaneuses » de JF Millet est devant moi et je dois écrire dessus.


 

Une grande étendue de champs, au fond on aperçoit le clocher d'un village. Un peu plus près des arbres, un homme à cheval qui regarde les trois femmes qui sont autorisées à passer rapidement, avant le coucher du soleil, dans les champs moissonnés pour ramasser un à un les épis négligés dont elles feront un peu de farine et du pain pour nourrir leur famille qui était nombreuses en ces temps là .

Le personnage à cheval, isolé à droite est vraisemblablement un régisseur. Chargé de surveiller les travaux réalisés sur le domaine, il veille également à ce que les glaneuses respectent les règles liées à leur activité.

Sa présence ajoute une distance sociale en rappelant l'existence des propriétaires dont il est le représentant d'ailleurs ne voit-on pas ces femmes courbées, dans une position douloureuse où la tête est plus basse que les hanches ramassaient un à un les épis sur le sol . Millet voulait ainsi rendre visible la misère rurale par ces glaneuses aux formes massives et leur attitude avec derrière elles les meules du maître qui offrent en spectacle , une abondance dont ces femmes sont exclues .

 


 


 


 


 


 


 


 


 


 

Publié dans prose mes textes

Partager cet article
Repost0

C'était un soir

Publié le par Aimela

 

 Pour mon petit atelier  de quartier . un Logo rallye: choisir parmi les mots et construire une histoire*

 

Je conduisais….une voiture...un enfant...couper...la campagne...au loin...je bifurquais...j ai eu peur...la ville...dans l’obscurité...la fenêtre...un mur...j’ai oublié...le point de départ...la direction...une biche...sans interruption...la lune….j’ai cherché… étrange...un bruit bizarre...un homme...une explosion...dégâts...j’ai demandé ...des champs…perdu...des pleurs...un panneau...flaques d’eau...j’ai ramassé...

J'ai demandé à la lune

C'était un soir

 

« J'ai demandé à la lune

Mais le soleil ne le sait pas « Indochine

 

C'était un soir d'octobre ou de novembre, désolée, j'ai oublié le mois exact mais ce qui est sûr c'était en automne et que cela s'est produit un soir .

 

A l'époque j'avais une voiture et je revenais de l' inhumation d'un membre de ma famille . Il avait plu toute la journée et le soir est arrivé trop vite à mon goût. Alors que je me dirigeais vers ma ville, ma voiture est tombée en panne en pleine campagne où il n'y a bien sûr que très peu de passages. Ne pouvant rien faire puisque je ne connais rien en mécanique, je me suis risquée à sortir , j'ai fermé la portière et ramassé mes clefs dans mon sac . Autour de moi, aucune maison , je n'apercevais dans la pénombre que des champs et des arbres au fond. J'avançais le plus vite possible lorsque soudain , un bruit bizarre m'a arrachée de mes pensées lugubres. C'était comme une explosion tout prêt . Prise de peur, j'ai couru droit devant sans faire attention aux flaques d'eau et je me suis retrouvée au milieu d'un bois .

 

Là j'ai eu beau chercher une direction mais ce fut impossible , il n'y avait pas de panneau de signalisation , il n'y avait pas non plus de GPS sur les portables d'ailleurs ceux n'existent pas encore pour tout public. Fatiguée et en pleurs, je me suis assise par terre et j'ai demandé à la lune mais elle n'avait pas l'habitude de ce genre de question alors, j'ai demandé à une biche qui passait par là mais elle non plus ne savait pas. Que faire ? J'ai attendu dans la nuit , frissonnant de terreur et de froid, que le soleil se pointe .

 

Conclusion :

 

Le lendemain matin , j'ai pu accéder à la route et retrouver ma voiture sans dégâts apparents, j'étais rassurée, ce n'était donc pas elle qui avait explosé ; J'ai attendu un peu et là un homme en voiture a regardé le moteur , a trifouillé quelques fils et la voiture est repartie . Je n'ai jamais su d'où provenait le bruit bizarre qui m'a terrifiée .

 

 

 

Publié dans prose mes textes

Partager cet article
Repost0

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>