Un matin de novembre
Un chapeau de paille, des lunettes de soleil oubliés sur la table,
Que faisaient là ces deux objets ? Qui avait bien pu les laisser là et pourquoi ? N'étant pas pas Agatha Christie, la grande écrivaine de policiers, je sèche lamentablement. Contrairement à elle, je ne fais jamais attention aux détails et indices. Sur la table outre les deux objets sont posés des verres, un thermos, du sucre et quelques objets qui n'ont rien à voir avec l'intrigue puisque c'est notre petit groupe qui boit son café tout en écrivant.
J'ai bu mon café, j'ai lu aux copains ce que j'avais écrit et de nouveau me voilà replongée dans le mystère. Il n'y a rien dans le chapeau qui pourrait le différencier d'un autre sinon quelques brins qui se sont usés. Laissons le chapeau puisqu'il ne me dit rien et venons aux lunettes noires. Qui peut se cacher derrière ? Est-ce pour se protéger du soleil ? Impossible, on est au mois de novembre et le soleil se cache derrière le brouillard. J'avance, un pas après l'autre vers la solution finale, à ce train là j'y serai encore ce soir, à me pencher sur cette vulgaire paire de lunettes qui refuse comme le chapeau à me parler. C'est un comble pour moi qui mets en scène des personnages, des animaux ainsi que des objets, les lunettes et le chapeau restent irrémédiablement muets.
J'en ai raz la casquette, qui n'est pas de paille, de tout cela alors, je prends le chapeau et le mets sur ma tête, j'enfile les lunettes et je sors incognito du centre. Maintenant que je goûte à la célébrité, que je signe des autographes à tout va avec les paparazzis aux trousses, cela fait du bien d'être enfin cachée grâce au chapeau et aux lunettes et tant pis pour le véritable propriétaire, il n'avait qu'à ne pas les oublier .