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Viens dans mon monde

Publié le par Aimela

 

Viens dans mon monde

- Viens dans mon monde, me susurre à l'oreille la jolie bouche écarlate, viens dans mon monde, je t'offrirai des châteaux en Espagne.

 

- Pourquoi en Espagne ? II y en a beaucoup en France et dis-moi, as-tu vu le prix du chauffage ? C'est hors de prix.

 

- Bon puisque tu ne veux pas de châteaux, je te donne tout l'or du monde.

 

- C'est bien mais ne serais-tu pas en campagne électorale toi ?

 

- Non, pourquoi ?

 

- Eh bien avec ce que tu me proposes, je pense que tu cherches la place de président.

 

- Je suis au-dessus de tout cela !  Moi, je ne veux que ton bonheur.

 

- Et tu crois que tu vas y parvenir avec ton or et tes châteaux ? Tu es loin du compte.

 

- Si ce n'est que cela, viens dans mon monde, je t'offrirai la lune et mars comme cadeau.

 

- La lune et mars, rien que cela, dis-je en riant. Lorsque je te disais que tu étais loin du compte ce n'est pas de cela que je te parlais mais de tout autre chose.

 

- Autre chose, autre chose, autre chose ? Oui, mais quoi ?

 

- Je ne suis qu'une petite personne avec de petits moyens mais cela me suffit largement, les seules choses que je pourrais demander, c'est l'amour, la paix et la liberté, mais ça...

 

- Tu auras, tu auras, répond la bouche écarlate.

 

- Mensonge, tu es incapable de me donner cela, tu es la luxure personnifiée.

 

- Si, si, promis, viens dans mon monde et tu auras.

 

- Et que dois-je faire ? Signer de mon sang au bas du parchemin ? Vade rétro, Satanas. Tu ne m'auras pas, ce que je demande, un seul peut me le donner et sans contre partie. Allez, adieu et sans rancune. Et c'est ainsi que la bouche écarlate s'en va tenter d'autres personnes.

 

 

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Dialogue familiale

Publié le par Aimela

 

Dialogue familial

TRISTE SCÈNE DE LA VIE

 

Il est vingt heures dans un appartement ou une maison quelque part en France, la famille s’est réunie devant la télévision pour les informations

 

 

 

Une mère, ses fils, le présentateur télé

 

 

Bonsoir mes dames et messieurs, ce soir on va commencer notre journal, par un drame familial. Un jeune homme de 15 ans a tué son père et sa mère. On ne connaît pas encore les motifs de ce drame à l’heure que je vous parle.

 

 

Ludo - Encore un petit con gâté que ses parents ont cessé de pourrir d’avantage, n’ayant plus de pognon pour ce faire.

 

 

Hervé - Tu devrais dire un camé, il n’y a qu’eux pour faire ça. A moins que ce ne soit un schizo.

 

 

Ludo - Pourquoi un schizo ? Pour veux tu que ce soit un schizo ? Qu’est qu’ils t’ont fait pour les accuser ?

 

 

Hervé ( le regard méchant) - A moi, rien mais à maman si, n’est-ce pas maman ?

 

 

La mère - A moi non plus, ils n’ont rien fait. Je me demande pourquoi tu dis ça Hervé.

 

 

Hervé - Ils ont dû te déranger puisque tu m’as fait enfermé à l’asile. Qu’est-ce que c’est cette mère qui enferme ses enfants ?

 

 

La mère - Attends Hervé, tu étais malade, il fallait te soigner et tu ne voulais pas voir de médecin. Je l’ai fait pour te sauver la vie.

 

 

Ludo - Et nous sauver aussi. Tu ne te rendais pas compte de ce que tu racontais. Petite maman était très mal de te voir comme ça.

 

 

Hervé - Dites plutôt que c’est pour m’empêcher de partir.

 

 

Ludo - Maman ne nous a jamais refusé qu’on parte et d’aller où on veut et tu le sais. Alors, si tu veux partir avec les extra-terrestres, pars.

 

 

La mère - Arrêtez tous les deux. Je ne veux plus entendre parler de tout cela.

 

 

Hervé (qui commence une crise) C’est un complot, vous me cachez la vérité, mais un jour, je saurais tout et cela fera très mal.

 

 

Ludo - Quel complot ? Arrête de délirer et de faire de la paranoïa.

 

 

La mère (à Ludo) - Ce n’est plus la peine de lui parler, il ne t’écoute plus. Tu auras beau dire, son esprit est ailleurs.

 

 

Ludo (triste) - Tu vois maman, je te l’avais dit qu’Hervé sera toujours cinglé et qu’il continuera ses délires. Toi, tu me certifiais que les médicaments l’en empêcheraient, mais c’est faux

 

 

La mère - Une mère ne peut s’empêcher d’espérer qu’un jour, son fils redeviendra normal. Qu’il pourra vivre de nouveau comme tout le monde.

 

 

Hervé - Ne l’écoute pas Ludo, c’est une mauvaise mère. (se tournant vers sa mère)Tu n’es plus ma mère, tu es trop nulle. Un jour, je partirai et plus jamais tu me reverras tout comme tu ne vois plus ta fille, ta seule fille.

 

 

La mère - Je refuse d’entendre cela Hervé, je veux que tu me respectes. Je suis ta mère et comme telle, je veux que tu t’excuses.

 

 

Hervé - De quoi ? Je ne t’ai pas insultée ni traitée de naine comme le fait Ludo

 

 

La mère - Ce que me dit Ludo n’est pas méchant, il me taquine car je suis petite. Toi, tu me reproches beaucoup de choses et cela je ne l’accepte pas. Je ne suis pas responsable de tous tes malheurs.

 

 

Hervé - Excuse moi maman, de ce que je t’ai dit mais j’ai tellement mal. Mal à en crever.

 

 

La mère - Je sais que tu as mal mais comme je te l’ai dit, je n’y suis pour rien. J’essaie de faire ce que je peux pour toi mais il te faudra me respecter. Tu as entendu ?

 

Hervé - Oui maman.

 

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Evocations

Publié le par Aimela

 Dans une gare déserte... Enfin presque, un vieux monsieur attend aussi le train 

        -  Il prenait comme moi le 18 h 45 et cela chaque jour de sa vie.

 
        - Vous n'allez pas me dire qu'il le faisait déjà lorsqu'il était enfant ?


        - Si, il l'a toujours fait. Je sais... Je le voyais avec sa maman à l'époque. Une bien jolie femme mais trop jeune pour moi. Dommage.


       - Sa maman vivait seule ? Et le papa ? Où était-il ?


        - J'ai toujours vu la maman et lui le petit garçon qui lui donnait la main. Toujours bien habillé et propre. Ah ! Elle avait bien du courage cette brave femme.


       - Pourquoi cet éloge ? Qu'a t-elle fait pour mériter ainsi des compliments ? 


       - C'est une longue histoire ma pauvre dame.


        - Racontez moi s'il vous plaît. 
 
        - Je ne sais pas vieux comme je suis si je vais tout me rappeler. 


         - Essayez de me dire ce que vous savez. 


         - Oui ? Alors voilà , c'était peu de temps après la guerre, vous savez , celle qui a tué des milliers de juifs, de tziganes, d'  handicapés.


    - Pas les handicapés ? Personne n'en a jamais rien dit cela n'a pas pu exister. 


         - On a rien dit non plus pour les autres et pourtant ils sont morts dans les fours. Je ne sais pas si je vais continuer si vous m'interrompez tout le temps.


          - Excusez moi, continuez...


         - A l'époque, il y avait encore des retours des prisonniers et les familles venaient les chercher tous les jours à cet heure là : 18 h 44. C'était le seul train qui venait de Paris et qui continuait sa route pour je ne sais quelle direction. Vous savez moi et la géo c'est loin tout cela et puis je ne savais que très peu lire... Où en étais-je ? Ah ! Oui, le fameux train qui arrivait et la dame au petit, Si beau le petit... dans son landau ... 


        - Excusez moi mais ... J'aimerai savoir ce qu'à fait la dame ?


        - La dame ? Quelle dame ? 


        - La maman du petit qui a grandi et qui attend son train depuis des années maintenant.


         - Rien de spécial, elle a élevé son enfant toute seule et à l'époque ce n'était pas évident. Le gouvernement ne donnait rien pour cela. Il fallait travailler dur. Tenez moi, qui vous parle, je partais tôt au travail et revenait que très tard, je ne voyais mes enfants qu'endormis . 


           - Excusez moi Monsieur mais vous vous égarez là. Je veux avoir la suite de l'histoire de la femme à l'enfant.


          - Vous êtes bien pressée comme tous les jeunes d'aujourd'hui. Il me faut du temps pour raconter, expliquer ...


         - Mais je n'ai pas que cela à faire....
 
          - Moi si et aujourd'hui, je suis fatigué, alors revenez demain, je vous raconterai... Si tout va bien... 


          - Demain ? Je ne pourrais pas. Vous ne pouvez pas continuer ? Encore un peu ...


           - Non, il est trop tard et ma Fernande m'attends pour ma soupe. Si je n'arrive pas à l'heure, ma Fernande va me gronder ... Eh ! C'est qu'elle n'est pas facile ... Plus de quarante cinq de vie commune... 

       - Excusez d'avoir insister, au revoir Monsieur, voilà mon train ...


     -  Au-revoir et revenez vite, je vous raconterai...

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