Dialogue familial
TRISTE SCÈNE DE LA VIE
Il est vingt heures dans un appartement ou une maison quelque part en France, la famille s’est réunie devant la télévision pour les informations.
Personnages : Une mère, ses fils, le présentateur télé
Présentateur - Bonsoir mes dames et messieurs, ce soir on va commencer notre journal, par un drame familial. Un jeune homme de 15 ans a tué son père et sa mère. On ne connaît pas encore les motifs de ce drame à l’heure où je vous parle.
Ludo - Encore un petit con gâté que ses parents ont cessé de pourrir d’avantage, n’ayant plus de pognon pour ce faire.
Hervé - Tu devrais dire un camé, il n’y a qu’eux pour faire ça. A moins que ce ne soit un schizo.
Ludo- Pourquoi un schizo ? Pourquoi veux tu que ce soit un schizo ? Qu’est qu’ils t’ont fait pour les accuser ?
Hervé ( le regard méchant) - A moi, rien mais à maman si, n’est-ce pas maman ?
La mère - A moi non plus, ils n’ont rien fait. Je me demande pourquoi tu dis ça Hervé.
Hervé - Ils ont dû te déranger puisque tu m’as fait enfermé à l’asile.Qu’est-ce que c’est cette mère qui enferme ses enfants ?
La mère - Attends Hervé, tu étais malade, il fallait te soigner et tu ne voulais pas voir de médecin. Je l’ai fait pour te sauver la vie.
Ludo - Et nous sauver aussi. Tu ne te rendais pas compte de ce que tu racontais. Petite maman était très mal de te voir comme ça.
Hervé - Dites plutôt que c’est pour m’empêcher de partir.
Ludo - Maman ne nous a jamais refusé qu’on parte et d’aller où on veut et tu le sais. Alors, si tu veux partir avec les extra-terrestres, pars.
La mère - Arrêtez tous les deux. Je ne veux plus entendre parler de tout cela.
Hervé (qui commence une crise) - C’est un complot, vous me cachez la vérité, mais un jour, je saurais tout et cela fera très mal.
Ludo - Quel complot ? Arrête de délirer et de faire de la paranoïa.
La mère(à Ludo) - Ce n’est plus la peine de lui parler, il ne t’écoute plus. Tu auras beau dire, son esprit est ailleurs.
Ludo (triste) - Tu vois maman, je te l’avais dit que Ludo sera toujours cinglé et qu’il continuera ses délires. Toi, tu me certifiais que les médicaments l’en empêcheraient, mais c’est faux
La mère - Une mère ne peut s’empêcher d’espérer qu’un jour, son fils redeviendra normal. Qu’il pourra vivre de nouveau comme tout le monde.
Hervé- Ne l’écoute pas Ludo, c’est une mauvaise mère. (se tournant vers sa mère)Tu n’es plus ma mère, tu es trop nulle. Un jour, je partirai et plus jamais tu me reverras tout comme tu ne vois plus ta fille, ta seule fille.
La mère - Je refuse d’entendre cela Hervé, je veux que tu me respectes. Je suis ta mère et comme telle, je veux que tu t’excuses.
Hervé- De quoi ? Je ne t’ai pas insultée ni traitée de naine comme le fait Ludo
La mère- Ce que me dit Ludo n’est pas méchant, il me taquine car je suis petite. Toi, tu me reproches de choses et cela je ne l’accepte pas. Je ne suis pas responsable de tous tes malheurs.
Hervé - Excuse moi maman, de ce que je t’ai dit mais j’ai tellement mal. Mal à en crever.
La mère - Je sais que tu as mal mais comme je te l’ai dit, je n’y suis pour rien. J’essaie de faire ce que je peux pour toi mais il te faudra me respecter. Tu as entendu ?
Hervé - Oui maman.
2001