Armand Guillaumin
autoportrait Musée Van Gogh, Amsterdam
Armand Guillaumin , né en 1841 et mort en 1927.
Il est probablement le moins connu des grands peintres impresssionnistes, bien qu'il fit partie du mouvement impressionniste dès son origine et qu'il en fut le dernier survivant.
Peintre paysagiste au coloris intense, il se distingua par ses paysages de la Région Parisienne, de la Creuse et de l'Esterel.
Né à Paris dans une famille ouvrière récemment émigrée de Moulins dans le Bourbonnais, où enfant il passa ses vacances, il commença à travailler à Paris dans le magasin de son oncle en 1857 à 15 ans tout en étudiant le dessin le soir.
En 1860 il fut embauché sur la ligne de chemin de fer Paris-Orléans, continuant à pratiquer le dessin pendant ses loisirs, avant d'étudier à l'Académie Suisse où il fit la connaissance de Cézanne et Pissaro, avec lesquels il restera toute sa vie en étroite collaboration et amitié.
Ne pouvant vivre de sa peinture, en 1868 après deux années sans travail, il obtint un emploi dans les Ponts et Chaussées, travaillant la nuit afin de pouvoir peindre pendant la journée.
Au début des années 70, il travailla avec Pissarro à Pontoise, un village de cultivateurs à peine touché par l'industrialisation où celui-ci s'était établi, partageant avec lui l'amour du paysage et reprenant sa facture et sa composition picturale soigneusement ordonnée.
Guillaumin fit partie de la première exposition du groupe des impressionnistes en 1874 et devait exposer à la plupart des suivantes, ainsi qu'au salon des Refusés.
À partir de 1893, il loue régulièrement une maison à Crozant où il participe à l'École de Crozant, dans les environs de Fresselines, où habite le poète Maurice Rollinat. Dessinant et peignant d'après le motif, il est toujours attiré par l'eau. Depuis les rives de la Creuse, il observe l'animation de la rivière, des ponts et des champs.
Au début du XXe siècle, Armand Guillaumin oriente son œuvre vers une facture plus serrée, une palette plus vive, presque violente, qui enthousiasme, dès 1901, le jeune Othon Friesz, qui se déclare ébloui par les pourpres, les ocres et les violets.
La Seine à Charenton( musée d'Orsay)