Un instant de calme
D'un caractère impétueux Déborah mène une vie à cent à l'heure mais aujourd'hui, Déborah est fatiguée, elle se laisse glisser dans le canapé dérangeant ses cahiers emplis de pattes de mouches. C'est naturel chez elle de laisser des notes ici ou là. Son penchant va vers des petits bouts de papiers de couleur qu'elle regroupe dans les cahiers, lorsqu'il y en a de trop à la traîne. Dans son canapé, Déborah retient l'instant de silence, histoire de confier plus tard ses songes à ses hypothétiques enfants.
Encore cinq minutes se dit-elle afin de pas effrayer le calme. Elle refuse qu'il aille à sa place au rendez-vous fixé par son amie Julie. Il se lèverait alors, mettrait son manteau, sortirait et courrait écouter les confidences de Julie. Envahie par l'image incongrue du calme fuyant, Déborah se secoue d'un coup.
Déborah se lève du canapé, ajuste sa veste, change ses chaussons pour de jolis escarpins rouges, elle passe la porte et la ferme. L'âme en vadrouille, elle marche dans les rues de la ville, abritée sous son parapluie. Elle ne prend pas les transports en commun , trop onéreux pour sa bourse vide et puis marcher fait circuler le sang, elle pourra vivre des siècles dans cette condition .