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prose mes textes

amours de bicyclettes

Publié le par Aimela

Deux amoureux assis tendrement sur un banc face à la mer, Ils étaient si absorbés par leur roucoulade qu' ils ne voyaient pas qu'auprès d'eux, leurs bicyclettes les attendaient fidèlement jusqu'au jour...

Vous croyez quoi ? Que j'allais vous parler des amoureux qui se bécotaient sur les bancs publics, chers à Brassens ? Certainement pas, ils vivent leur amour à l'abri de tout regard et n'ont rien à raconter.

Une bicyclette bleue, l'autre rouge ne s'entendaient pas au début de leur rencontre. C'était même la guerre. L'une faisant des croches roues à l'autre ou le contraire suivant leur humeur. Ce fut ingérable pendant quelque temps pour leur propriétaires mais un jour, la bicyclette bleue, tomba dans un fossé et la rouge pleura

Pourquoi pleures tu  ? demanda la bleue.

Tu dois avoir mal. 

Non pas du tout, je te rassure. Ma roue est un peu froissée mais mon proprio va réparer cela. Mais dis moi,si tu as eu peur c'est que quelque part, tu tiens à moi.

La rouge ne répondit pas mais son rouge devint cramoisi de timidité. 

Ce qui devait arriver , arriva, les bicyclettes se mirent à s'aimer follement et se fondre en un tandem violet qui transporta les amoureux sur les chemins du bonheur .

Elle n'est pas belle la vie ?

 

Amours de bicyclettes

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Blues de la pièce vide

Publié le par Aimela

 

Blues de la pièce vide

 

Une pièce vide s'ennuie énormément, ses occupants sont partis en emportant tout de leur vie. Plus de rires, plus de pleurs, plus de souvenirs, plus rien de ce qui faisait sa vie auprès du chêne, dehors, par delà la fenêtre. La pièce aimait les enfants qui écrivaient des graffitis sur les murs que les parents cachaient sous des tonnes de papiers peints généralement affreux. Aujourd'hui, il n'y a même plus rien sur les murs et la pièce se sent nue, elle a froid. Elle a bien eu des visites mais c'était au début, maintenant plus un quidam n'entre. Qu'a t-elle fait pour qu'on l'abandonne ainsi ? Soudain un bruit, la pièce se tait et laisse entrer Edward. Il prend une toile bien blanche et peint cette pièce délaissée puis repart. "Edward reviens" crie la pièce mais lui ne l'entend pas et la pièce pleure à chaudes larmes le temps des joies universelles qui ne sont plus les siennes.

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Un matin de novembre

Publié le par Aimela

Un chapeau de paille, des lunettes de soleil oubliés sur la table,


 

 

un matin de novembre.
Un matin où le soleil brillait par son absence.
 

Que faisaient là ces deux objets ? Qui avait bien pu les laisser là et pourquoi ? N'étant pas pas Agatha Christie, la grande écrivaine de policiers, je sèche lamentablement. Contrairement à elle, je ne fais jamais attention aux détails et indices. Sur la table outre les deux objets sont posés des verres, un thermos, du sucre et quelques objets qui n'ont rien à voir avec l'intrigue puisque c'est notre petit groupe qui boit son café tout en écrivant.
 

J'ai bu mon café, j'ai lu aux copains ce que j'avais écrit et de nouveau me voilà replongée dans le mystère. Il n'y a rien dans le chapeau qui pourrait le différencier d'un autre sinon quelques brins qui se sont usés. Laissons le chapeau puisqu'il ne me dit rien et venons aux lunettes noires. Qui peut se cacher derrière ? Est-ce pour se protéger du soleil ? Impossible, on est au mois de novembre et le soleil se cache derrière le brouillard. J'avance, un pas après l'autre vers la solution finale, à ce train là j'y serai encore ce soir, à me pencher sur cette vulgaire paire de lunettes qui refuse comme le chapeau à me parler. C'est un comble pour moi qui mets en scène des personnages, des animaux ainsi que des objets, les lunettes et le chapeau restent irrémédiablement muets.
 

J'en ai raz la casquette, qui n'est pas de paille, de tout cela alors, je prends le chapeau et le mets sur ma tête, j'enfile les lunettes et je sors incognito du centre. Maintenant que je goûte à la célébrité, que je signe des autographes à tout va avec les paparazzis aux trousses, cela fait du bien d'être enfin cachée grâce au chapeau et aux lunettes et tant pis pour le véritable propriétaire, il n'avait qu'à ne pas les oublier .


 

 

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