Sur le grand plateau d'échecs perdu au fin fond de la campagne le pion essaie de dompter le cheval mais celui-ci, rétif, se libère de son lasso . Bien fait , pion, tu n'avais pas à te comporter ainsi avec lui …
Au même moment au loin un grand oiseau blanc s'envole sur une mer d'huile . Vole, oiseau vole et très vite, un archet sur le mont veut ta mort . Ouf ! Il t'a raté. Va bel oiseau raconter le vie aux humains , Va leur dire que toutes misères ont une fin, que tuer n'est rien, seules les blessures sont terribles. Elles sont si terribles qu'ils finissent à ne plus habiter leurs vêtements qui se font la conversation en regardant le miroir au fond du placard. Au pied de la redingote, une montre, au pied du manteau, une clef. Se racontent-ils eux aussi leurs turpitudes ou ont-ils envie de s'enfuir comme le cheval que le pion voulait dompter ? Qui sait …
A la suite de la visite à l'exposition d'Hélène Delprat, j'ai avec les membres de l'association, intégré l'atelier du musée afin , comme une fois par mois,de nous exercer à plusieurs pratiques.
Ce jour là, l'animatrice nous a proposé de faire une oeuvre collégiale (en 2 sessions) où chacun mettrai sa patte Ce qui fut fait .
Le thème choisi fut Normandie et tout le monde y travaillait consciencieusement jusqu'au moment où un trublion a décidé d'ajouter un détail qui n'avait rien à voir avec le sujet et ce au grand dam de certains pour qui un thème est un thème et on ne doit pas s'en écarter
Le trublion, qui ne fait jamais rien comme les autres, a demandé à l'animatrice si c'était possible et non seulement elle a donné son accord mais en plus elle a été chercher de quoi faire.
A vous de voir quel est le détail qui n'entre pas dans "Normandie"
Si je vous parle d'elle c'est parce-qu'elle expose du 17 mars au 26 août au musée des beaux arts de Caen. Moi et les copains, copines avons créé une oeuvre collégiale( en 2 sessions) inspirée d'une des oeuvre d'Hélène Delprat . Je vous la montrerai une autre fois
Article wikipédia
Hélène Delprat est une plasticienne, peintre, vidéaste, scénographe et blogueuse née en 1957 à Amiens.
Entrée jeune à l'école des Beaux arts de Paris, elle a pour professeur Louis Nallard. En 1982 elle réussit le concours de l'Académie de France à Rome et part travailler deux ans à la Villa Medicis.
En 1985, elle est représentée par la Galerie Adrien Maeght qui la défend jusqu'en 1995. Son œuvre est immédiatement reconnu, et est acheté par les institutions françaises. Son style est fait alors de citations, de mots de poèmes, de grandes taches badigeonnées ou se détache une figure, un visage un masque animal ou un crâne. Ses peintures illustratives et narratives rappellent Basquiat ou Schnabel par le jeu formel qu'elles entretiennent entre culture classique essentiellement latine et art brut.
En 1995, elle prend du recul, elle délaisse la peinture et son marchand, pour se consacrer au théâtre, à la vidéo et aux installations, où elle se met en scène portant des masques. "Dessiner-filmer est l’alternance permanente de son activité de peintre" où elle se place en pantomime déconstruisant sa propre peinture.
Son œuvre est un mélange d'images, de textes et de sensations, dont elle extrait les signes dans une forme de " Livre d'Heures, grinçant et sensible" 4 entre fragments et inachêvement. À partir de 2001, elle présente ses actions, installations dans différentes institutions comme le Musée Gustave-Moreau, le Jeu de Paume sous le commissariat de Dominique Païni.
Depuis 2004, elle anime un blog Days/faire un truc par Jour qui relate sa vie réelle ou fantasmée, en un flux qui a la forme d'un inventaire auto-fictionnel à la fois morbide, surréaliste et narcissique.
En 2014, après vingt ans d'absence dans les galeries elle re-fait une première exposition de peintures chez Christophe Gaillard. "Foul is fair, fair is foul suivant l'adage des sorcières dans Macbeth de Shakespeare, qu'Ariane Mouchkine traduit par : « Le beau est immonde, l’immonde est beau », marquant ainsi son attachement au théâtre, au sombre, à l'expression de l'angoisse à la limite de la psychose.
Depuis 2014, elle enseigne le dessin aux Beaux-Arts de Paris dans un cours intitulée " Les explorateurs-les inventeurs »6.
En 2017, une première exposition monographique présentant l'ensemble du travail d'Hélène Delprat a lieu à Paris
Son œuvre visuelle, narrative et illustrative s'apparente à une forme de déconstruction ludique et infantile de l'art contemporain.
article des beaux-arts de Caen
Nourrie de littérature (des Métamorphoses d’Ovide au roman contemporain en passant par Mary Shelley ou Virginia Woolf), de cinéma (citons Cocteau, Fellini ou Dreyer), de peinture (avec un goût particulier pour les grotesques de la Renaissance), mais également fascinée par les bases de données sur Internet, Hélène Delprat est une insatiable dévoreuse et collectionneuse d’images. Se laissant guider par des associations d’idées, de mots, d’images tout autant que par un événement de l’actualité ou une archive, elle propose un monde de pensées visuelles, un petit théâtre de la métamorphose, un foisonnant cabinet de curiosités, une encyclopédie extravagante du vivant. L’univers d’Hélène Delprat est d’une richesse étonnante. D’immenses toiles peintes voisinent avec des dessins sur calque, des collages, des petits films bricolés dans lesquels l’artiste se met en scène, des photographies ou des performances. Elle pratique un art de la juxtaposition et du carambolage, ouvert sur l’énigme du monde, traversé par une énergie transgressive que traduisent aussi bien l’incise du dessin que l’irruption de la couleur chatoyante sur le fond sombre,
les contrastes de perceptions et de matières, le mat et le brillant, ce qui surgit et ce qui disparaît…
Si vous avez envie de découvrir son univers c'est ici